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mercredi 17 août 2011

Peut-on faire du sport en cas de pic de pollution ?

Notre belle Provence : autour de l'Etang de Berre



Le sport, c'est bon pour la santé, et il est même fortement recommandé de pratiquer un sport régulièrement tout au long de sa vie. Mais qu'en est-il en période estivale, lorsque la pollution culmine ?

1. Quels sont les effets de la pollution ?
Les principaux effets s'exercent sur l'appareil respiratoire. Ozone, dioxyde d'azote, dioxyde de soufre… sont des gaz agressifs pour les muqueuses respiratoires car ils atteignent facilement la périphérie de l'arbre pulmonaire. En provoquant une inflammation de la muqueuse bronchique, ils favorisent une hyperréactivité bronchique non spécifique, la sensibilité aux allergènes et aux infections virales.


2. Quelles sont les manifestations sur l'organisme ?
Le dioxyde de soufre provoque de la toux et des essoufflements. Il aggrave ainsi l'asthme et la bronchite chronique. L'ozone est connu pour induire des irritations oculaires, mais également une toux nuisible aux enfants et aux asthmatiques. Quant au dioxyde d'azote, il amplifie les symptômes de l'asthme et la sensibilité aux allergènes et aux infections. D’autres polluants sont fortement nocifs pour l’être humain à forte dose d’où un suivi journalier des qualités de l’air.


3. Sommes-nous tous égaux face à la pollution atmosphérique ?
Certaines personnes sont plus sensibles que d'autres. L'âge et l'état de santé jouent considérablement.
· Les enfants : leur appareil respiratoire étant immature, ils sont beaucoup plus sensibles que les adultes à la pollution. Il faut savoir que l'appareil respiratoire poursuit son développement jusqu'à l'âge de 8 ans.
· Les personnes âgées : leurs défenses respiratoires sont diminuées.
· Les sujets atteints de pathologies respiratoires (sinusite chronique, bronchite chronique, rhinite, asthme, insuffisance respiratoire chronique…) : leurs muqueuses respiratoires sont fragilisées.
· Les patients présentant des pathologies cardiovasculaires sont plus sensibles.


4. Le sport peut-il accroître les effets nocifs de la pollution ?
Oui, en cas de pratique intense ou soutenue car l'inhalation des polluants est beaucoup plus importante et profonde. Il faudra donc diminuer voir stopper la pratique sportive en cas de gêne ou qu’en on a connaissance de pic de pollution. Au delà du stade 2 une alerte relayée par les médias précise de ne plus pratiquer d’activité physique au risque de nuire à sa santé.


5. L'intensité de la pollution varie-t-elle durant la journée ?
Oui, notamment car la température et le vent influencent la pollution. Par exemple, le vent tend à disperser les polluants. En revanche, une température élevée empêche leur dispersion. La nuit, les couches d'air à proximité du sol se refroidissent tandis que les couches immédiatement supérieures restent plus chaudes. Ces dernières font barrage à la dispersion des particules toxiques, en formant une sorte de couvercle, le fameux smocks de Paris ou de Marseille. Ainsi, les fins de journées sont particulièrement polluées, alors que les matinées se caractérisent généralement par une meilleur qualité de l'air, surtout lorsqu'il y a du vent. Il sera donc préférable de faire notre sport entre 6 et 9heures du matin.


6. Quelles sont les heures à éviter ?
Les horaires qui correspondent aux pics de pollution se situent entre 9 et 21heures mais il est fortement déconseillé (proscrit pour toutes les catégories décrite en 3/) de faire du sport entre12-14 heures et entre 18 et 21heures.


7. Qu'en est-il du sport en salle ?
Appartements, maisons, bureaux, gymnases, salles de sport… n'échappent pas à la pollution. Si la qualité de l'air extérieur est correcte, une aération fréquente permet de diminuer considérablement les concentrations polluantes. En revanche, en cas de pic de pollution, il n'est pas plus sain de pratiquer un sport en salle, plutôt qu'à l'extérieur. Et même dans ces conditions, il est essentiel d'aérer quotidiennement afin de permettre le renouvellement nécessaire de l'air.


En conclusion
En cas de pics de pollution intense, la pratique sportive est déconseillée chez les enfants, les seniors, les personnes atteintes de pathologies respiratoires et cardiovasculaires. Il est recommandé aux adultes pratiquant un sport de façon irrégulière, de ne pas choisir les jours de très forte pollution, et aux sportifs réguliers d'exercer leur activité le matin, le plus tôt étant le mieux. Et bien entendu, évitez de courir à proximité d'un axe routier. Toujours prendre connaissance de la qualité de l air par diverses sources journaux, bulletin météo, presse écrite site de qualité de l’air ou de Météo France.

Article rédigé par Frédéric

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

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