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mercredi 6 novembre 2013

Sissi, une sportive de la fin du XIXème siècle


Les anneaux d'Elisabeth d'Autriche
Nous allons célébrer bientôt l’Armistice de la Première Guerre Mondiale. Ce conflit a été déclenché, en partie bien-sûr, par l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo. L’archiduc est le neveu de l’impératrice Elisabeth d’Autriche. La future impératrice passe les étés de son adolescence près du lac du château de Possenhofen en Bavière. Elle adore chasser dans les bois, monter à cheval et nager : sports qu’elle a appris avec son père Maximilien, duc en Bavière, un homme fantasque qui préfère côtoyer les gens simples plutôt que les cérémonies officielles ou familiales à la cour de Vienne ce qui explique sans doute elle aura du mal à vivre au château impérial de Hofburg ou de Schönbrunn à Vienne. Pour échapper un peu au lourd protocole suivi par l’impératrice Sophie elle fera installer une salle de gymnastique qu’elle utilisera deux heures tous les jours notamment des anneaux fixés au-dessus d’une porte. 

Une sportive hors pair 
Grande cavalière, elle passe des heures sur son cheval, en amazone aussi bien qu’à cru. Elle fut considérée comme l’une des meilleures cavalières de son temps. Elle organise de grandes chasses à cour notamment en Hongrie et invite les meilleurs cavaliers d’Europe, comme le comte Esterhazy, pour y participer. Mais bientôt les forêts hongroises ne lui suffisent plus : elles sont trop denses et la possibilité de faire du saut d’obstacle est limitée. Elle part donc vers l’Angleterre et l’Irlande pour assouvir son besoin de grands espaces. Elle en profite aussi pour revoir le meilleur cavalier du Royaume Uni du moment, William Bay Middleton qu’elle a croisé en Hongrie lors de ses chasses à courre. Bay Middleton deviendra un temps un de ses « maitres d’équitation ». 

En 1874, Elisabeth fait un séjour en Normandie au château de Sassetot-le-Mauconduit sous le pseudonyme de de comtesse Hohenems. L’objet de ce périple étant de faire prendre des bains de mer à sa fille Marie-Valérie, malade. Elles arriveront par le train avec un personnel de soixante-dix personnes et deux chevaux.. 
Très bonne nageuse, l’impératrice fréquentera les plages locales, et les riverains apercevront souvent des murs de draps installés entre la cabine pour se changer et la mer pour préserver l’intimité de la souveraine. 

Mais obnubilée par son physique
Très obsédée par l’idée de grossir, elle s’astreint à consommer peu. Elle veut garder sa taille très fine et conserver son poids de 50 kg pour 1m72. Pour cela elle effectue d’interminables randonnées pendant lesquelles elle épuise sa suite. 
L’impératrice errante qu’elle est devenue pour fuir ses démons sera elle-même assassinée à Genève par L. Luccheni qui voulait qu’on retienne son nom.
 
Il n’est pas question ici de faire l’apologie de l’anorexie, dont semble-t-il souffrait l’impératrice d’Autriche mais simplement de montrer qu’au XIX siècle déjà, les femmes, quand elles le pouvaient, entretenaient leur corps pour rester minces et que toutes ne voulaient pas ressembler aux femmes peintes par Courbet. 

Article rédigé par Jérôme

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

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