Quai de la Rapée - Paris |
Les abondantes précipitations de ce début d'année 2018 ont eu pour conséquence de provoquer des crues quasi-généralisées, principalement sur les cours d'eau du Nord-Est, et sur le bassin versant de la Seine. Du côté de Paris, la cote atteint en cette fin de semaine 5m80 (pont d'Austerlitz), soit une trentaine de centimètres en dessous de la crue remarquable de juin 2016. J'ai peur pour mes sportifs parisiens !
Depuis le pont d'Arcole |
Une accalmie en terme de pluie se précise pour ce début de semaine, avec l'installation d'un puissant anticyclone sur le pays (plus de 1040hPa sur le Sud-Ouest, ce dimanche), de quoi amorcer une décrue sur la majeure partie des cours d'eau, mais sur la Seine, cette décrue va se montrer particulièrement lente !
Au bout de l'île Saint-Louis |
En effet, en plein cœur de l'hiver, le couvert végétal est absent. Les plantes et l'ensemble de la végétation, qui ont besoin d'une forte quantité d'eau pour se développer en période estivale, n'en absorbent alors qu'une quantité très limitée lors de l'hiver. En outre, les températures relativement basses et l'absence d'ensoleillement en cette période de l'année limitent fortement l'évaporation de l'eau présente à la surface du sol. Autrement dit, les sols particulièrement saturés en eau ne pourront retrouver un état normal qu'après plusieurs semaines de temps sec.
La Seine à Paris |
Autre problème notable, la saturation complète des grands lacs-réservoirs. Ces lacs, au nombre de quatre sur le bassin versant de la Seine, permettent en cette période hivernale de stocker un maximum d'eau, afin de limiter le débit des rivières en aval et de réduire le risque de crue.
La Seine à Paris |
Un stockage qui a atteint ses limites en cette fin Janvier. Suite à l'accumulation de fortes pluies et à l'absence d'évaporation hivernale, tous ces lacs-réservoirs sont proche voire dépassent leur stade de saturation. Au 28 janvier, le taux de remplissage de ces lacs atteint :
- 106% pour le lac-réservoir Aube
- 103% pour le lac-réservoir Seine
- 94% pour le lac-réservoir Marne
- 86% pour le lac-réservoir de Pannecière
Sous le pont Louis-Philippe
Les lacs-réservoir Aube et Seine étant sursaturés, ces derniers ne peuvent plus garantir leur rôle de compensation. Un retour à la normale qui pourrait s'effectuer de façon très graduelle et particulièrement lente, ne permettant pas d’accélérer la décrue.
Courage à mes amis parisiens !
Pour me contacter : manager@gregory-capra.com
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