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vendredi 10 février 2012

La raquette à neige : chacun son rythme

Grégory Capra à Samoëns

La raquette est le moyen le plus commode et le plus ludique pour se déplacer dans la neige. Apparue dans les années 90, elle est accessible à tous mais demande de bonne condition physique et comme le ski de randonnée, un respect impératif des règles de sécurité… Suivez moi à la trace (Kevin FORTIN) !

La pratique de la raquette à neige remonte à plusieurs millénaires. Outil de déplacement indispensable pour la chasse et la vie courante, les indiens nord-américains l’ont faite évoluer en fonction d’utilisations particulières (trappe, déplacement en neige profonde sur de longues distances), les voies de communication n’étant pas ce que nous connaissons aujourd’hui et la quantité de neige bien supérieure à nos montagnes. Elle a servi aux militaires et à facilité les déplacements dans le Grand Nord. Son utilisation pour le loisir est très récente, le véritable essor de l’activité raquette à neige est apparu dans les années 90.

Depuis, cet engin simple à l’origine a subi beaucoup d’améliorations pour l’utilisation en pratique de loisirs. La raquette permet d’aller presque partout, sur tous types de neige (sauf en neige dure) et sur pratiquement tous les terrains, elle est devenue un instrument de loisir ludique et a permis à un grand nombre de pratiquants de pouvoir découvrir une autre facette de la montagne l’hiver.


En passe a priori de détrôner le ski de fond en stations de sports d’hiver, sa pratique se fait toujours sur un support non stabilisé et ne demandant aucun moyen technique pour viabiliser le sentier car elles permettent de passer partout même si dans de nombreuses stations des sentiers dédiés à ce loisirs sont indiqués.
Rappelons que la montagne et la neige présentent parfois quelques dangers et qu’il conviendra de respecter quelques règles de sécurité.


Randonnée en raquettes

1/ LES RAQUETTES
Les raquettes doivent être adaptées à la sortie : si en initiation on peut se contenter de raquettes à fixations souples, en journée et sur plusieurs jours il vaut mieux investir (ou louer) des raquettes avec des fixations rigides (à plaques) ce qui présente de nombreux avantages : les pieds fatigueront moins, la marche sera plus sûre (surtout dans les dévers ou les pieds ont tendance à sortir de la raquette ) et un gain de fatigue très appréciable.
Le gros avantage des raquettes à plaque outre leur stabilité est incontestablement la possibilité de pouvoir utiliser les cales de montée qui soulageront mollets et chevilles.

2/ LES BÂTONS DE SKI
Une paire de bâtons sera pratique car elle améliorera la stabilité et la progression, notamment en montée raide et en descente : les bâtons de type ski alpin conviendront sans problème et de taille légèrement supérieure à celle utilisée pour le ski. Ils permettront d’aider à la progression comme en nordic walking.
Les bâtons télescopiques seront idéales, équipés de rondelles assez larges pour un meilleur appui dans la neige.

3/ LES CHAUSSURES
Les chaussures seront de préférence des chaussures de randonnée, d’alpinisme ou des bottes fourrées type bottes canadiennes : chaudes et étanches. Les traditionnels après-ski en mousse seront à proscrire ou à n’utiliser que pour une découverte de cette activité pour des raisons de mauvaise tenue du pied et une résistance au froid et à l’humidité souvent très limitée.
En complément des chaussures : la guêtre, qui protège de la neige et évite d’avoir les pieds et le bas des jambes trempés. Certaines salopettes de ski en sont équipés. Les « stop tout » petites guêtres empêcheront ainsi la neige d’envahir vos chaussures.

4/ LES VÊTEMENTS
Le système multicouche qui consiste à utiliser plusieurs types de vêtements superposés avec transfert et évacuation de la transpiration semble être de loin le plus efficace car il est adaptable aux modifications thermiques et hygrométriques liées a la progression et aux conditions météo.
Les vêtements doivent être chauds et très pratiques : on est souvent amenés à enlever une épaisseur à la montée, la remettre pour une pause, et aviser ensuite. Il faut donc que tout ceci soit facile à mettre et à enlever.
Par exemple : sous-vêtements chauds (caleçon et tee-shirt), veste polaire, veste et sur pantalon en gore tex que l’on enlève en fonction des besoins. Et bien sûr : gants, bonnet, chaussettes et lunettes de soleil obligatoires.
Ne pas attendre de transpirer pour enlever une couche. En effet, en conditions extrêmes, avoir trop chaud peut paradoxalement aboutir à une hypothermie résultante de la déperdition de chaleur accélérée par l’humidité corporelle.

A mettre dans le sac : un tee-shirt de rechange (ne pas rester humide !), une paire de gants supplémentaire, une « doudoune » (veste en duvet) en cas d’arrêt prolongé style bivouac volontaire ou non (cela arrive!).

5/ L' ARVA
Ce qui, traduit, signifie : Appareil de Recherche de Victimes en Avalanches ; un seul mot pour le représenter INDISPENSABLE .....et bien sûr, savoir s’en servir.
Associé à l’appareil et toujours dans le sac à dos, la pelle et la sonde ainsi qu’un moyen de communication (radio ou téléphone). Prenez l’habitude de toujours partir avec les trois outils;
De par la facilité de déplacement, on se retrouve vite « même en raquettes » dans des zones qui peuvent être exposées aux risques d’avalanches.
N’oubliez pas que même en forêt les pentes fortes peuvent glisser sans vous prévenir.

6/ ALIMENTATION & HYDRATATION
Ce sont les carburants de votre « moteur ». Pour optimiser ses performances il faut l’alimenter correctement. La randonnée étant principalement un travail d’endurance, l’hydratation doit être régulière et suffisante. Buvez avant d’avoir soif environ toutes les demi-heures et en petite quantité. En effet ,vous pouvez perdre jusqu’à 40% de vos moyens au bout d’une heure d’efforts sans apport hydrique. De plus vous bénéficierez d’une meilleure récupération en évitant ainsi crampe et courbature.

7/ LA FAUNE
Toujours présents, même l’hiver, les animaux sont soumis à rude épreuve pendant la période hivernale : manque de nourriture, neige et froid. Éviter donc les zones réputées sensibles pour certains animaux (bouquetins, tétra lyre, chamois, biches et chevreuils), qui pendant l’hiver n’ont pas les réserves nécessaires pour un déplacement rapide et difficile dans la neige, mieux vaut les laisser tranquilles et ne pas tenter de les approcher : une bonne paire de jumelles ou une lunette seront parfaits.

8/ AUTRES CONSEILS
Ne surestimez pas vos capacités, informez-vous sur les conditions de la neige, préparez votre itinéraire, ayez un équipement adéquat, évitez de partir seul et prévenez quelqu’un de votre itinéraire et de l’heure de retour prévue. Penser aussi à vous munir des pansements pour soigner d’éventuelles ampoules, et pour minimiser le risque, portez une paire de bas très mince sous vos chaussettes, cela absorbera une partie de la friction que subit la peau du talon et des chevilles.
En cas de doute si vous ne connaissez pas le terrain ou que vous n’êtes pas très sûrs de vous, faites appel à un professionnel.

Ces dernières années, la raquette est devenue l’activité la plus populaire chez les adeptes de plein air hivernal. Rien là de bien surprenant car le coût d’achat de l’équipement est raisonnable et on peut s’adonner à ce loisir sur de nombreux terrains de jeu en général gratuits et quasi illimités.


Article rédigé par Kevin Fortin

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

1 commentaire:

  1. J'en ai fait quand j'ai été en classe de neige en cm2, j'avais 10-11ans. J'en garde un exllent souvenir, tout une journée à marcher, observer la faune et la flore, pique-niquer dans un glacier. C'étit tout simplemnt trop géniale, cool et en plus de ça mon monituer était plutôt beau goss. :)) Tout pour réussir une bonne journée

    Laure72

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