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lundi 21 janvier 2013

Nouvelle glisse, gros plan sur l’hydrospeed version neige

Tout schuss avec l'airboard
C’est un drôle d’engin. Et à vrai dire pas des plus rassurants dès lors que l’on doit s’allonger dessus. Pourtant l’airboard, cet avatar de l’hydrospeed version neige est une luge pour adulte qui procure facilement et rapidement des sensations fortes.

Il faut dire qu’à quelques centimètres du manteau neigeux, tête casquée la première au ras du sol, toute glisse donne des impressions de grande vitesse.

C’est une pratique récente qui date des années 2000. Une pratique douce et sans impact pour l’environnement car il faut mériter sa descente après avoir gravi quelques dénivelés, raquettes aux pieds. Une heure au plus avant de gonfler le bolide et d’apprendre les rudiments d’un plaisir qui s’adapte à tout type de neige, même s’il faut une déclivité suffisante selon les conditions.

Course airboard en Suisse
Les sensations sont garanties. L’airboard est un sport de glisse qui possède quelques similitudes avec le ski traditionnel, puisque l’airboard est équipé de carres et qu’il « suffit » de jouer avec le poids du corps pour manœuvrer. Mais il faut anticiper les courbes car il ne s’agit pas d’un volant non plus. L’airboard possède une certaine inertie. Il faut regarder la direction et se mouvoir en conséquence sinon c’est la gamelle assurée. 

Une technique qui s’acquiert pour ses rudiments en une demi-heure, de même pour la façon de s’arrêter. 
Pour cela, trois possibilités : l’éjection d’urgence, sortir de l’airboard pour que le corps freine sur la neige ou déraper en se servant des carres (baguettes de métal encastrées le long des bords inférieurs du ski).

Airboard
L’airboard se définit donc comme un bodyboard des neiges. Une luge gonflable sur laquelle le rider est allongé tête la première.

Il a été inventé par un jeune suisse, Joe Steiner, féru de glisse, mais piètre skieur. Au bout d’une dizaine d’année de test, il invente en 2002 un jouet sur mesure capable de dévaler des pistes neigeuses en toute sécurité. Aujourd’hui, cet engin a été adopté dans de nombreuses stations. 

Article rédigé par Kevin Fortin

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

vendredi 11 janvier 2013

Mathieu pose dans son bain

Mathieu - 21 ans - Grenoble
Mathieu avoue que le seul sport qu'il pratique, c'est de monter les escaliers pour rentrer chez lui. Les grenoblois sont des montagnards qui adorent l'escalade !!! Voilà le secret de Mathieu pour garder la ligne, 60 kg pour 1m71...

Quelques bougies, un verre de vin rouge, pour Mathieu, le bain est un grand moment de détente. Attention tout de même de ne pas abuser de l'alcool, notamment en ces circonstances, Amy Winehouse est morte noyée dans sa baignoire après avoir consommer beaucoup beaucoup beaucoup trop d'alcool !

Bravo d'avoir oser, Mathieu !

Allez les autres, on se réveille ! Qui m'envoie la prochaine photo dans son bain ou sous sa douche ? 

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com 

mardi 6 novembre 2012

Le sport rend plus intelligent

Pierre - Stagiaire Capra
C’est bien connu, faire du sport est un bon moyen de perdre du poids, de s'oxygéner, de faire travailler le coeur, mais pas seulement. En octobre dernier, des chercheurs canadiens ont montré que l’exercice physique était aussi bénéfique pour notre cerveau. Plus précisément, les activités sportives permettent d’améliorer les performances de notre système cognitif ou, autrement dit, de « mieux » réfléchir. 

Explication scientifique 
Pendant l’effort physique, notre corps produit une protéine qu’on appelle le BDNF. En outre, elle favorise nos fonctions de mémorisation, de concentration et renforce notre acuité mentale. En bref, elle nous rend plus intelligent (ou moins bête, selon les points de vue). 

Une autre étude parue dans la revue américaine scientifique Neurology va plus loin. Elle révèle que le sport serait plus efficace que les exercices intellectuels dans la prévention du rétrécissement du cerveau. 

En effet, plus on vieillit, plus notre cerveau diminue et plus l'on a tendance à perdre la mémoire. Du coup, continuer à faire un peu de sport permet d’éviter de virer totalement « gâteux » passé un certain âge. Une autre bonne raison de chausser ses running, donc. 

Article rédigé par Kevin Fortin

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

lundi 27 août 2012

La randonnée et ses bienfaits


Partir bien équipé
Combinant loisir de découverte à une forme d’exercice physique, la randonnée pédestre est une activité de plein air consistant à suivre un itinéraire balisé ou non. Elle peut se faire en mode pédestre, mais il existe d’autres modes de locomotion comme le ski (en hiver), le cheval, le vélo ou le VTT, les raquettes, le roller, le voilier etc.…

Suivez moi et marchons ensemble (par Kevin Fortin). 

Mer, montagne, campagne voire milieu urbain offrent des nombreux loisirs tel celui de la randonnée pédestre qui rencontre un vrai succès en France. C’est un loisir en premier lieu accessible et praticable partout et par tous (ou presque). Sa durée peut varier de la promenade à la randonnée à la journée ou au trekking en destinations lointaines. En fonction du milieu naturel, de la durée et de la difficulté, la préparation physique, son degré et l’équipement n’est pas le même.

La randonnée pédestre suppose une certaine intensité physique, on parle de promenade ou ballade pour des marches moins engagées. Cela se différencie de l’alpinisme, spéléologie, escalade, via ferrata ou canyonisme qui se pratiquent sur des terrains ou il faut connaître les techniques de progression qui sont spécifiques. Elle n’est pas compétitive à contrario de la course nature ou d’orientation par exemple. La marche nordique (« nordic walking ») est une forme de randonnée pédestre qui utilise des bâtons de marche spécifiques, ces derniers permettant une marche rapide. 


1/ Quelles sont les origines de cette pratique ? 

La marche à pied en tant qu’activité spécifique existe depuis bien longtemps. Elle faisait partie de la philosophie de Lao-Tseu (vers –500), le mot Tao « voie » c’est aussi le chemin emprunté par le marcheur. La marche est l’une des pratiques regroupées sous le vocable « wei-wu-wei » signifiant « agir-sans-agir » 

La randonnée émerge en qualité d’activité en soi au XIXème siècle. C’est à cette période qu’elle apparaît au sens où nous la connaissons. Elle se différencie de la marche à pied pratiquée depuis l’aube des temps comme mode de locomotion par son aspect récréatif. Histoire de vous apprendre quelque chose, un des pères de la randonnée est Horace-Benedict de Saussure (rien à voir avec Ferdinand de Saussure). Juste pour info, Horace-Benedict est un naturaliste et géologue suisse considéré comme le fondateur de l’alpinisme. En France, en 1837, est publié le premier guide de randonnée dans la forêt de Fontainebleau. 

Depuis l’après-guerre, la randonnée est en plein essor. En France, elle est un sport de nature au sens de l’article L311-1 du Code du sport. 

Cette pratique a de nombreux avantages. Au-delà des vertus sportives, c’est souvent le moyen de se ressourcer intellectuellement ou spirituellement. Si les traditionnelles ballades dominicales font office de coupure du quotidien et permettent de digérer, certains mouvements utilisent ces vertus relaxantes, et font de la randonnée un moment d’échange, de réflexion et de rapprochement avec Mère nature. 


2/ Les techniques pour une bonne randonnée

La randonnée est donc disons le une fois de plus une activité de plein air pouvant se pratiquer de 5 à 77 ans mais attention, pas dans n’importe quelle condition car un simple incident peut vite tourner en catastrophe du fait de l’isolement et des difficultés à pouvoir prévenir les secours et à se localiser. Rien ne ressemble plus à un arbre qu’un arbre… Il est donc impératif de prendre des précautions simples car les accidents n’arrivent pas qu’aux autres. Voici donc quelques recommandations : 
- Préparer sa rando en établissant un itinéraire et en emportant le matériel, les chaussures et vêtements adaptés. On oublie les tongs ou nu-pieds. On prend le temps d’estimer les difficultés et on adapte sa rando en fonction de sa condition physique et de ceux qui vous accompagnent. Pensez aux bons vêtements, et aux bonnes chaussures. 
- Prendre une trousse de secours (produit anti-inflammatoire, produits pour stopper et désinfecter les hémorragies ainsi que pour soulager fièvre, maux de tête et douleurs, type ibuprofène ou paracétamol). Pensez aussi à la crème solaire, aux lunettes et à la casquette visière devant et non derrière. 
- Connaître les gestes de premiers secours/urgence 
- Se renseigner sur la météo. Il est utile de préciser qu’en montagne le temps varie très vite et les données météorologiques ne sont pas aussi précises qu’en plaine. Il peut faire beau sur un versant et de l’autre un orage peut éclater. Le soleil se couche aussi plus rapidement du fait qu’il se cache derrière un autre versant et en forêt la luminosité est moindre. 
- Avertir de son parcours et de l’heure estimée d’arrivée.

Tonifier son corps
3/ Les bienfaits de cette activité
Marcher de manière régulière protège notre corps et fortifie notre mental à tout âge. La randonnée peut être pratiquée par un grand nombre d’entre nous. Même certaines personnes malades, et en particulier les cardiaques, peuvent en tirer des bénéfices pour leur santé. 
L’activité physique est essentielle pour une bonne hygiène de vie. Les médecins la préconisent au quotidien. À l’inverse, le sport de haut niveau ne peut être conseillé à tout le monde. Emprunter l’escalier plutôt que l’ascenseur, faire un petit trajet à vélo, marcher tous les jours… Tous ces gestes de la vie quotidienne entretiennent l’état musculaire périphérique (muscles des jambes, des bras, de la respiration).

La randonnée : un exercice d’endurance
L’activité physique régulière favorise le développement musculaire. Résultat : lorsque l’effort physique est plus important que d’habitude (le jour où l’on a besoin de courir après un train avec sa valise, par exemple), la consommation d’oxygène est moindre et le système cardiovasculaire est moins sollicité. Les médecins préconisent aussi le sport ludique (cyclisme, volley-ball…) pour ceux qui en ont les aptitudes et qui ont obtenu un avis médical favorable au préalable. Ludique aussi, la randonnée collective ne manque pas d’atouts. Outre son côté convivial, cette activité permet de maintenir une bonne santé générale, de prévenir les risques cardio-vasculaires mais aussi d’autres risques pouvant entraîner des problèmes cardiovasculaires : lutte contre l’isolement, la dépression, les inégalités sociales et physiques, accompagnement des personnes âgées… Par ailleurs, comme l’indique le docteur Pierre Josué médecin fédéral de la Fédération Française de la Randonnée Pédestre (FFRP), « une bonne condition musculaire s’entretient par des exercices d’endurance comme la randonnée, accompagnés de séances de gymnastique de 20 minutes, intéressant tous les groupes musculaires (épaules, cuisses), deux fois par semaine (associée à un apport protidique de 0,8 g par kilo et par jour) ».

Marcher pour se dépenser, diminuer les douleurs et s’oxygéner !
Autre avantage et non des moindres : la randonnée est un bon moyen d’atténuer, voire d’effacer le stress accumulé durant la semaine. Elle présente aussi un intérêt pour le capital osseux des jeunes, en pleine croissance. « Outre ces bénéfices, on sait que 25 % de la masse osseuse se constituera lors de la puberté, que le pic osseux se situe entre 20 et 30 ans ; d’où l’intérêt de la pratique d’activité physique précoce », rappelle le docteur Josué. Pour les adultes, elle diminue les pertes osseuses et conserve la souplesse des articulations. « Exercée de façon modérée, l’activité physique ne déclenche pas l’arthrose comme le fait l’activité intensive, surtout à la suite d’une blessure. Elle diminue les douleurs et maintient la force musculaire, lorsque l’arthrose s’est installée. De même, paradoxe : une pratique sportive modérée comme la randonnée renforce les défenses immunitaires, alors qu’une pratique intensive les diminue », indique le docteur Josué. La randonnée participe aussi au bon fonctionnement du cerveau : Meilleure oxygénation, récupération après lésion et lutte contre les maladies dégénératives. En outre, pratiquée de manière judicieuse, la randonnée devient un atout majeur dans le traitement des bronchites chroniques et l’asthme. Elle ne fait pas maigrir mais remplace de la graisse par du muscle. Associée à un régime, elle en renforce les effets. L’individu en surpoids actif court beaucoup moins de risques que celui qui a une corpulence normale mais qui reste sédentaire. L’activité physique réduit aussi sensiblement le risque de cancer du sein ou du colon » (Dr Josué).

Un exemple de marche pour une randonnée permettant d’aller plus loin, la marche nordique. Cette marche tonifie le corps. Je vous passe la pratique mais son plus, c’est qu’elle est un sport très complet qui sollicite bras, cœur, épaules, cou et pectoraux en plus des fessiers et des cuisses. Le planter du bâton soulage la pression sur les articulations (chevilles, genoux, hanches), notamment lors de dénivelés importants.  Elle fait travailler l’amplitude, fortifie les os, prévient l’ostéoporose et aide à ouvrir la cage thoracique (votre posture doit être droite et légèrement en avant ).

Il existe de nombreux chemins de randonnée dans les Pyrénées ou dans les Alpes.  Un exemple de randonnée dans l’Isère, le col Vert. Cette petite échancrure offre un panorama sur Grenoble (ville tant aimée par Grégory) et tous les massifs alentours.
Départ : les Cochettes Villard de Lans. Du parking, suivre une petite route en haut du hameau (panneau Col Vert). Un chemin remplace la route et pénètre dans la forêt en remontant le flan dominant le ruisseau « La Fauge ». A la sortie de la forêt, on quitte la piste pour rejoindre la cabane de Roybon (1450 m). D’ici le col est encaissé dans des falaises rocheuses, et paraît inaccessible. C’est en se rapprochant d’abord par un raide sentier qui continue après la bergerie (superbe vue sur le plateau et vue sur les remontées mécaniques de la Cote 2000) que son accès se découvre. Sorti du couvert du bois, suivez le sentier qui grimpe (attention aux chevilles, c’est de la caillasse) en lacet jusqu’aux rochers. Le sentier s’accentue ensuite intelligemment parmi les rochers pour déboucher au col Vert à 1766 m. Pour redescendre, même chemin à l’envers.

Quinze minutes par jour nous feraient gagner 3 ans d’espérance de vie. Alors, on y va ?

Article rédigé par Kevin Fortin - Grenoble

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

jeudi 14 juin 2012

A la découverte de Romain Ponsart, espoir du patinage tricolore


Romain Ponsart

Au trophée Bompard 2012, Brian Joubert est forfait pour cause de blessure et l’équipe de France décide de le remplacer par un tout jeune patineur en la personne de Romain Ponsart, qui tout comme l’illustre Alban Préaubert est issu de Charleville-Mézières.
Ce jeune patineur porteur d’espoir et bourré de talent méritait bien que Kevin Fortin le mette en lumière.
Focus sur notre espoir du patinage tricolore déjà riche de talents.

Repères express
Nom :   PONSART                   
Prénom : ROMAIN
Date de naissance : 27 avril 1992
Originaire de : Charleville-Mézières
Ville actuelle :  Paris

KF «  Plutôt que de faire un grand discours, je vais te laisser la parole et te présenter. Présente-toi, parle-nous de ton parcours scolaire, de tes loisirs, hobbies, ce que tu aimes (films, musique, sports, activités…), tes diplômes. Fais-nous une biographie, ton palmarès. Comment en es-tu arrivé là ? Ton parcours jusqu’au dernier trophée Bompard. En dehors du patinage, qu’aimes-tu faire ? Pratiques-tu un autre sport ? »
RP « Je m’appelle Romain Ponsart, j’ai 19ans et je suis en terminale STG à l’INSEP.
Je fais du patinage artistique depuis que j’ai 6ans. J’ai commencé le patinage avec Elena Issatchenko à la patinoire de Charleville-Mézières qui porte maintenant son nom.
Elena a fait naître chez moi une grande passion pour le patinage et pour Alexei Yagudin un patineur russe dont je suis fan depuis mes débuts.
Peu de temps après mes débuts, j’ai commencé les compétitions et, à 10 ans, j’ai eu mon premier titre de champion de France avenir à Evry en 2002, 3ans plus tard mon premier titre de champion de France minime à Clermont Ferrand, en 2008 champion de France novice à Cergy et en 2010 et 2011 champion de France junior à Charleville et Cergy.
J’ai fait mes débuts internationaux à Liberec en 2005 où je termine à la 1ère position.
2006 fut un passage très difficile avec la disparition d’Elena qui était comme une 2eme maman pour moi.
Je voulais continuer ma passion mais sans Elena c’était difficile d’avancer et je ne voulais pas quitter Charleville, car pour, moi j’étais trop jeune.
J’ai donc fait 2 ans avec Guillemette Ancelet mais il était difficile de continuer le patin et les études en même temps. J’ai donc décidé d’intégrer l’INSEP avec Annick Dumont en 2009. Je connaissais bien Annick car j’ai fait mes stages d’été avec elle et j’adore m’entraîner avec elle.
Ma première compétition avec Annick sera les Master’s en 2009 où je finis 1er, deux sixièmes places en grand prix junior, et mon premier titre de champion de France junior. En 2010 2ème place au Master’s et 5eme à mes grands prix juniors, mon premier triple axel en compétition aux élites où j’obtiens ma qualification pour les championnats du monde juniors qui seront une grande déception pour moi car je casse le talon de mon patin le matin du programme court à l’entraînement, ce qui, par la suite, était très perturbent pour patiner, ensuite les championnats de France juniors à Cergy où je termine 1er et je passe mon premier quadruple boucle piqué et je finis la saison par le Triglav Trophy (international senior) où je termine 5ème.
En 2011 je choisis des programmes très ambitieux avec un quadruple et deux triples axels ce qui me met une grosse pression à chaque compétition car c’est tout nouveau pour moi. Le Bompard est ma grosse expérience de la saison même si ma préparation a été très courte car j’ai appris le forfait de Brian Joubert 2 jours avant le Bompard. Arrivé sur la piste de Bercy, j’étais comme un gamin, je n’arrivais pas à rester concentré sur ce que je faisais c’était juste magnifique et très impressionnant. A mon premier entraînement, j’ai bien tourné pendant 5 minutes sur la piste à ne faire que regarder les tribunes, la piste me paraissait immense, de plus se retrouver sur piste avec Patrick Chan (champion du monde en titre ) était aussi impressionnant mais il fallait se concentrer et se mettre dans la compétition car cette année le Bompard n’était pas en spectateur pour moi. Au programme court, je passe le quadruple et je fais l’erreur de me dire c’est bon c’est fait et du coup je rate les sauts d’après. Mais je n’avais pas tellement de regrets car j’étais là-bas pour apprendre et j’ai énormément appris. Pour le programme long, j’y suis allé avec beaucoup moins de pression contrairement au court et j’étais surtout moins impressionné.
Ma grosse déception de la saison est ma blessure à la cheville droite 2 jours avant les championnats de France Elites qui servait de sélection pour les Europe. Deux mois d’arrêt donc la saison était finie pour moi...
Pour finir la saison, j’ai fait une compétition internationale, le Triglav Trophy en Slovénie, où je termine à la 3eme place.
Je réalise mon premier quad/triple en compétition donc une fin de saison avec des points positifs malgré une grosse déception. »

Romain Ponsart en compétition (photo confiée par Evelyne Donnart) 
KF « Es-tu sollicité médiatiquement ? »
RP « Médiatiquement je suis encore peu sollicité comparé à de nombreux sportifs, je suis sollicité avant les grands rendez-vous comme le TEB ou avant les Master’s ou championnats de France. Donc oui, je commence à être somme toute sollicité par les médias. »

KF « En dehors du patinage, qu’aimes-tu faire ? Pratiques-tu un autre sport ? Que serais-tu sans le patinage ? »
RP « Le patinage est bien sûr ma grande passion mais je suis fan d’un autre sport qui est la formule 1, donc je pense que sans le patin j’aurai vraiment aimé me lancer dans le karting, j’adore ce sport et j’en faisais beaucoup quand j’étais plus jeune, il y avait une piste juste a coté de chez moi mais, maintenant que je suis sur Paris, j’ai peu de temps pour y aller. Depuis tout petit mon écurie préférée est Ferrari !
Sinon il y a beaucoup de sport que j’aime pratiquer avec mes amis comme le tennis, le foot, le ping pong. En dehors du sport, j’aime faire des sorties cinéma, les parties de playstation, me promener dans Paris et à l’Insep j’apprends beaucoup aussi sur les autres sports car chacun fait découvrir son sport aux autres. »

KF « Quel est ton livre préféré / ta chanson préférée /  ton film préféré ? »
RP « Mon livre préféré... je serai tenté de dire Le feu sur la glace de Brian Joubert où il m’y laisse un petit message qui m’a beaucoup touché.
Pour ce qui est de la musique, je n’ai pas vraiment de chanson préférée, j'aime toute sorte de musique, il y a un chanteur que j’adore, qui est Chris Brown, j’aime vraiment beaucoup de ses musiques et je ne saurais pas en citer juste une.
Mon film préféré, je pense que Gladiator est vraiment le film que j’ai le plus aimé, avec le dernier samouraï. »

KF « Ce que tu apprécies particulièrement ( ex vacances, cinéma…) ? Ce que tu détestes ?  On se la fait d’une pierre deux coups »
RP « Ce que je déteste : Je suis quelqu’un de très impatient donc je n’aime pas trop attendre... Dans le patinage je n’aime pas trop les pirouettes comme beaucoup de patineurs je crois. »

KF «  Pour en finir avec ta présentation, jusqu’où comptes-tu continuer tes études ? »
RP « Pour ce qui est des études, je ne sais pas trop jusqu’à quand je vais les continuer, j’ai deux options : soit continuer dans le sport et faire STAPS ou sinon me diriger vers le paysagisme. »

KF «  Passons si tu le veux bien à ta discipline. Présente là nous s’il te plait pour ceux qui n’aurait pas suivi »
RP « Le patinage artistique, je le pratique depuis l’âge de 6ans en individuel, maintenant je suis en senior pour ma première année et j’ai participé à mon premier grand prix ISU senior en novembre à Bercy. »

KF «  Comme nous l’avons évoqué précédemment, au dernier Bompard, B. Joubert, forfait, tu le remplaces. Cela fait quel effet ? »
RP « Au dernier Bompard, Brian forfait...  je l’ai appris le mardi soir vers 21h par un appel d’Alban Preaubert pour me souhaiter bon courage. A ce moment, je lui ai demandé pourquoi ? Il m’a répondu parce que tu vas au Bompard, Brian vient de passer à la télé pour annoncer son forfait donc là, gros coup de pression. Le lendemain, Annick Dumont (mon entraîneur) me dit « rendez-vous ce soir à Bercy car tu fais le bompard » donc pas de préparation une grosse montée de stress et de joie à la fois, depuis que je suis petit je rêve de patiner à Bercy à chaque fois que je regardais le Bompard j’avais les yeux qui brillaient et cette fois c’était moi sur cette piste ! J’aurai juste aimé gagner la sélection pour le Bompard et ne pas y participer par forfait de Brian surtout que ce forfait a dû être un coup dur pour lui mais à en voir sa fin de saison je pense que son moral est revenu au top !! »

KF « Que ressens-t-on de patiner devant autant de monde ? »
RP « Patiner devant autant de monde c’était juste incroyable !!! J’avais les yeux partout je ne voulais pas manquer une miette ! C’est juste magnifique ! On se sent minuscule au milieu ! Quand je suis monté sur la glace pour le programme court, je me suis dit « c’est pas possible comment je vais patiner ? » Je n’avais plus aucune sensation, le cœur qui battait à mille à l’heure, et les jambes qui tremblaient. Une fois la musique partie, ça va un peu mieux et surtout après le quadruple passé ça va mieux !! Mais j’ai fait l’erreur de me dire « c’est bon c’est fait » je ne me suis pas très bien concentré sur le reste. »

Romain Ponsart sur la glace
KF «  Quels sont tes points forts et tes points faibles. »
RP « Un grand point fort, je trouve que c’est quand le public nous suit sur un programme qu’il nous encourage, on se laisse porter par le bruit des claquements de mains et on ne se fait plus une montagne du programme on prend vraiment plaisir à patiner, je trouve que le public est quelque chose de très important surtout quand les jambes commencent à être lourdes le public a une force pas croyable pour nous pousser. Et mon point faible, c’est tout simplement le contraire les compétitions sans ambiance..... dans une ambiance froide je trouve que ce n’est pas motivant que ça ne donne pas envie d’allé patiner, bien sûr l’envie de gagner est toujours là mais le souvenir d’une compétition dépend énormément du public. »

KF « Ton meilleur souvenir de compétition»

RP « Mon meilleur souvenir de compétition... je pense que c’est le Bompard au niveau ambiance et les France élites 2010 et les France junior 2011 au niveau performances. Au France élites, je fais mon 1er triple axel en compétition, et au junior mon premier quadruple piqué. »

KF «  Quel est ton modèle de patinage (vers le patinage de qui tu voudrais tendre) ? »
RP « Mon patineur préféré est Alexei Yagudin, je suis complètement fan depuis tout petit je trouve ce patineur extraordinaire, pour moi c’est le meilleur patineur de tous les temps. Au jour d’aujourd'hui il y a énormément de très bons patineurs et c’est difficile d’en choisir juste un. »

KF «  Qui actuellement sont ceux qui sont tes adversaires, les patineurs que tu crains un peu en quelque sorte, des références ? »
RP « En France les adversaires sont Florent et Brian, donc mon but est de me rapprocher le plus possible des scores de ces deux grands patineurs. C’est un objectif extrêmement difficile surtout quand on voit leurs résultats respectifs au championnat du monde de Nice avec un tel niveau, des résultats que je félicite d’ailleurs. Grâce à ces 2 patineurs le niveau français est très haut donc cela me pousse vraiment vers le haut et quand on a un patineur avec la carrière de Brian dans son pays on ne peut que rêver de la même chose, car, même s’il a connu des hauts et des bas, Brian aura eu une carrière vraiment incroyable et de très haut niveau. Après, avec Chafik, nous sommes dans les mêmes points donc pour le moment c’est l’homme à battre et pourquoi pas d’ici quelque temps aller chercher des patineurs comme Brian et Florent. »

KF «  Quelle est la journée type d’un patineur en stage de préparation ? »
RP « Une journée type pour moi c’est ça : de 7h45 à 10h35 école. De 11h15 à 13h15 entraînement, ensuite 14h15 à 16h15 école, 16h45/18h45 patin 19h à 20h préparation physique et de 20h30 à 22h école. Ce sont des journées assez chargées et fatigantes, mais les études sont importantes aussi donc j’essaie de faire les deux.
Ensuite en stage d’été, nous patinons le matin de 10h à 12h de 15h à 17h et de 19h à 20h30. »

KF « Que vas-tu spécifiquement travailler comme points cette année afin d’atteindre tes buts ? »
RP « Maintenant pour viser de gros scores, il va falloir faire des programmes parfaits. L’année dernière le but était surtout de faire des axels et quads en programme, on avait laissé le reste un peu de côté et, cette année, il va falloir tout associer, les pirouettes, les pas, les sauts et ne plus se focaliser que sur quad et axel donc la tâche va être encore plus difficile. »

Romain Ponsart
(photo confiée par Evelyne Donnart)

KF « Quels sont tes objectifs cette année, le gros enjeu. A court terme et à moyen terme ? »

RP « Cette année, chaque compétition pour moi va être un enjeu car je vais devoir montrer à la fédé que je suis capable d’être présent sur des grosses compétitions et essayer de gagner leur confiance, ce qui n’est pas une mince affaire. Ensuite j’espère participer aux Europe et aux monde. »

KF « Quelles sont les qualités nécessaires pour devenir un bon patineur ? »
RP « Pour être un bon patineur de nos jours c’est très compliqué, il faut savoir tout faire (pirouette, pas et sauts) et avoir une glisse digne d’un danseur. Il n’y a cas regarder le patinage de Patrick Chan et de Daisuke Takahashi pour comprendre. Leur qualité de patinage est incroyable, des sauts très fluides qui donnent une impression de facilité assez incroyable. »

KF « Quel regard portes-tu sur ta discipline ? »
RP « Je trouve que le patinage est un sport magnifique, il faut allier performance physique et beauté, et, preuve que beaucoup de patineurs le font très bien, car combien de personnes nous disent le patinage ca semble tellement simple mais je pense qu’ils ne se rendent pas compte du nombre d’heures d’entraînement qu’il faut avant de devenir un bon patineur. »

KF «Pour faire le tour complet, voyons tes perspectives. D’abord, tes ambitions » 

RP « Mes ambitions, comme je l’ai dit ci-avant, c’est de me rapprocher le plus possible des scores de Brian et Florent qui sont à la tête de l’équipe de France chez les hommes. »

KF «  Tes envies futures »
RP « Mes envies futures... ma plus grande envie est de pouvoir continuer mon sport avec toute cette passion, avoir toujours autant de plaisir à patiner, le patinage est avant tout un plaisir donc ma plus grande envie c’est de ne pas perdre cette passion. »

KF «  As-tu des projets ou des attentes particulières ? »
RP « Mes projets, je ne me dis pas « il faut que je fasse telle chose ou telle autre », je vis chaque jour à fond j’essaie de donner le meilleur de moi-même à l’entraînement comme en compétitions, après, les résultats, on souhaite toujours gagner. »

KF «  Tu es encore jeune, tu as le temps mais en te projetant dans l’avenir, où te vois-tu dans …disons dix ans ? »
RP « Dans 10 ans, je n’ai aucune idée d’où je serai. Peut-être à l’étranger pour des galas, peut-être en France avec un travail complètement différent du patinage, je ne sais pas du tout. »

KF « Quels conseils donnerais-tu à un jeune patineur ? »
RP « Le conseil que je donnerai à un jeune patineur, c’est que s’il a la passion du patinage et un rêve, de ne jamais lâcher et de poursuivre son rêve, qu’il y aura des moments de haut et de bas mais que rien n’est impossible. »

KF «  Pour finir et avoir ton avis, pourquoi le patinage est-il si peu médiatisé ? Que penses-tu de l’image de ce sport en France ?
RP « Je pense que le patinage n’est pas beaucoup médiatiser car ce n’est pas un sport très regardé par les jeunes. Il y a trop l’idée de danse, de sport de filles et ils ne se rendent pas compte de la difficulté.
Je pense que l’image de ce sport ne fait pas assez jeune, il faudrait y mettre un peu de fantaisie, peut-être pour pousser les gens à regarder, leur donner envie de regarder une compétition jusqu’à la fin, peut-être en faisant participer le public.... »

Article rédigé par Kevin FORTIN

Pour contacter Kevin : manager@gregory-capra.com

lundi 16 avril 2012

Zoé Blanc-Onillon, ancien fleuron de Villard-de-Lans

Zoé Blanc-Onillon

De nombreuses villes ont vu naître des champions : Alban Préaubert et Romain Ponsart à Charleville-Mézières, Avon aussi est le berceau de nombreux champions et coaches Capra, si je ne m’abuse.
Villard-de-Lans, petite station alpine située à 50 minutes de Grenoble a aussi son lot de champion, par exemple Carole Montillet, La Chapelle en Vercors, Raphaël Poiré et j’en passe. Retour sur Villard où Kevin Fortin a le plaisir de vous faire connaître une ancienne championne de patinage artistique en couple (danse sur glace), qui dès 12 ans se tourne vers la danse sur glace et qui, pendant 3 ans, patina avec Jonathan Cuenca.

1/ Repères
Nom : BLANC
Prénom : Zoé
Age : née en 1988, 24 ans
Situation professionnelle : étudiante
Situation matrimoniale : mariée
Niveau études : Bac
Palmarès : Champion de France Junior / 19ème aux Championnats du monde / 14ème aux Championnat d’Europe / Vice Champion de France Elites


Podium pour Zoé

KF « Zoé, villardienne pure souche, née à la Tronche est l’une des patineuses ayant évolué à la patinoire A.Ravix de Villard pour qui j’ai eu un coup de cœur patinistique et c’est avec plaisir et joie que je voulais depuis longtemps la faire connaître aux lecteurs du blog et à d’autres. Peux-tu nous parler, en premier, de ton parcours, où as-tu débuté le patinage, pourquoi … ? »
ZB « Quand ai-je commencé à patiner ? J’ai commencé à patiner à l’âge de 5 ans. Où ai-je débuté ? A Villard-de-Lans, je n’ai jamais quitté ce club. Comment en suis-je venu à patiner ? Comme ce que vivent beaucoup d’enfants !! J’ai vu ce sport à la télé ! Ma mère m’a demandé quel sport ou activité je voulais faire à la rentrée et je lui ai dit : La même chose qu’à la TV !

KF « As-tu eu plusieurs partenaires ? »
ZB « Oui, j’ai fait mes débuts avec Jonathan Cuenca. Nous avons patiné ensemble 3 ans. Et ensuite Pierre-Loup pendant 9 ans !! »

KF « Te destinais-tu à patiner en solo ? »
ZB « Non, j’avais très envie de patiner en couple. Je me sentais seule en solo. Je n’étais pas très rassurée en compétition, toute seule sur la glace !! J’ai très vite aimé la discipline en couple et surtout le partage des expériences à deux, même si ce n’est pas facile tous les jours ! »

KF « A Jonathan succéda Pierre-Loup. Raconte nous ta rencontre avec mister Bouquet »
ZB « On s’est rencontré pendant des stages ou compétitions avant de patiner ensemble. Ensuite il est venu à Villard pour patiner avec une autre fille du club, j’étais encore avec Jonathan. Ensuite on a décidé de patiner ensemble. Nous ne venions pas de la même « école ». Et pourtant le feeling est passé très vite entre nous deux ! J’ai de très bons souvenirs de nos débuts !! (des derniers aussi…)

KF « Quel est ton meilleur souvenir de compétition ? »
ZB « J’en ai deux, le choix est difficile… Lors de notre participation aux Championnats du Monde : nous avons fait l’entraînement officiel sur glace aux côtés des favoris de la compétition les russes et les français. J’avais le cœur serré, j’étais très heureuse de me retrouver ici avec Pierre-Loup et Karine. Venus de notre petit club et grâce à notre travail, j’étais très fière de nous ! On a fait notre programme et au moment de revenir vers Karine, les larmes me sont montées… « Nous y sommes, nous sommes aux Championnats du Monde », c’était beaucoup d’émotions !! Le club nous avait beaucoup soutenu pour ces championnats, je pense que j’étais très contente de venir de ce club !!
Un deuxième souvenir : les Championnats de France, pour notre dernière saison. Nous venions de passer une saison très difficile. C’était très dur pour moi de me sentir bien à cet instant. Et pourtant nous avons réussi avec Pierre-Loup à faire notre boulot et surtout à se faire plaisir ensemble sur ce programme que j’aimais énormément. Nous avons vraiment patiné avec nos tripes et c’est ça que j’aime le plus dans ce sport !! »

KF « Tu as du faire de grandes compétitions devant beaucoup de monde, que ressent-on quand on patine devant autant de monde ? »
ZB « Ces expériences sont de très bons souvenirs. Quelque fois pas si faciles ! Mais j’ai toujours aimé, à travers nos programmes essayer, de transmettre de l’émotion et plus les spectateurs sont nombreux plus ce sentiment s’accroît ! De plus, finir un programme et ressentir que l’on a touché certaines personnes est toujours un moment superbe. C’est, pour moi, un réel échange. »


Zoé et Pierre-Loup sur la glace

KF « Quel est ton implication dans le ballet Élite et ton implication dans l’organisation des galas ? »
ZB « Ouh là… ! Pour le ballet, c’est une discipline que j’ai beaucoup aimé. Karine a eu le talent de la rendre passionnante. C’était des expériences riches en termes de danse et d’interprétation que je garde en souvenirs. Je me suis impliquée car j’aime danser et interpréter les chorégraphies de Karine. De plus, c’était très agréable de travailler en équipe, même si ce n’était pas facile tous les jours.
Pour ce qui est de mon investissement dans le club et les galas cela est bien différent. Il me paraissait normal de défendre le club dans lequel je m’entraîne et où nous voulions rester. J’aime m’investir dans les choses qui me tiennent à cœur ! »

KF « A juste titre, tu dis dans le club dans lequel tu voulais rester. Pourquoi ne pas avoir changer de club pour progresser (il fut un temps où je me souviens que vous hésitiez...) ? »
ZB « Il y a deux choses différentes. Il était bien clair que nous ne voulions pas partir sur Lyon. Cela aurait été contraire à tous nos choix et notre parcours passé. Ensuite nous aurions pu partir à l’étranger pour chercher de nouvelles choses. Mais, pour moi, il était difficile d’y croire encore, je n’avais plus le cœur à tout ça. Puis, le milieu m’ayant beaucoup déçu, je ne me sentais plus capable de répondre à leurs attentes. Au fond de moi, je ne voyais pas pourquoi c’était à nous de tout changer alors que le problème pour moi de ce sport est bien là. Qu’il serait plus intéressant pour les sportifs que les efforts soit fait pour que l’on puisse évoluer peu importe notre club d’entraînement et surtout notre style. »

KF « Pourquoi avoir arrêté les compétitions ? Pour quelles raisons ? »
ZB « J’estime que nous avons eu beaucoup de déceptions lors de notre carrière auxquelles nous n’étions pas forcément préparés ni protégés. C’est un milieu qui ne prend pas en compte la personne pour ce qu’elle est ni pour ce qu’elle propose. Nos chorégraphies, nos interprétations n’étaient pas attendues par les juges ou du moins non comprises car je pense qu’elles ne rentraient pas dans leurs critères. Le manque d’ouverture et de sincérité m’a peu à peu usé. Je n’y trouvais plus mon compte. »

KF« Avec le recul, qu’est-ce qui t’a plu dans cette discipline ? »
ZB « Ma prof !! L’émotion qu’elle a pu me faire trouver au travers de nos programmes ! Ainsi que le plaisir au quotidien à danser et évoluer. Et bien sur la relation avec Pierre-Loup. S’entraîner au quotidien avec quelqu’un n’est pas sans conséquences… C’est vraiment une complicité que nous avons construit ensemble et qui est très riche. La liste des bonnes choses pourrait être très longue !!! »

KF« Et qu’est-ce qui t’a déplu dans cette discipline ? »
ZB « Le manque de compréhension et d’ouverture sur la différence. »

KF « Pourquoi le choix de cette reconversion si éloignée du patinage ? »
ZB « Ma reconversion dans la psychomotricité n’est pour moi pas si éloignée du patinage. Je ne renie pas mes origines !!! C’est un métier que je voulais faire depuis longtemps. Ce métier va dans la continuité de mon expérience. La psychomotricité s’intéresse à la qualité corporelle de la personne dans la façon dont elle s’entretient avec le monde. C’est bien ce bien être corporel qui me parait essentiel dans la vie. J’aimerais, à long terme, faire le lien avec ce travail corporel et le corps du sportif dans sa discipline afin d’affiner son rapport à son propre corps.
De plus, le rapport que j’ai pu entretenir à mon corps au travers le patinage et la façon dont on a appris à vivre nos programmes est un appui important dans la psychomotricité. La danse est un outil très intéressant dans le soin. »

KF « Comment appréhendes-tu ta nouvelle reconversion ? »
ZB « Avec plaisir ! Je suis vraiment contente de mes études et de mon futur métier. Plus les jours passent et cette reconversion me paraît une évidence !! »

KF « Où te vois-tu dans 10 ans ? »
ZB « Ouh là, c’est loin !!! Dans mes rêves : Mère d’une belle famille, psychosomaticienne qui s’éclate dans son métier et entraîneur à mi-temps pour essayer d’apporter un petit quelque chose à un club !! »

KF « Quels sports pratiques-tu en loisirs ? »
ZB « Je me suis mise au roller. Toujours un peu de danse contemporaine et surtout du repos et du temps pour moi!! »

KF « Le bonheur pour toi ? »
ZB « Il y a bien des choses qui me rendent heureuse… !!! Mais je dirais que surtout j’ai envie de continuer à faire des choses qui me plaisent et me passionnent !!! »

KF « Te reverra-t-on un jour patiner (car le ballet Élite sans toi, ni Pilou, ni Benjamin, ce n’est plus pareil du tout, il manque quelque chose) ? »
ZB « C’est gentil mais je ne pense pas réintégrer le ballet mais on sait jamais… Puis l’équipe se reconstruit les choses évoluent tout le temps. Cette nouvelle équipe nous proposera des programmes tout aussi beaux et riches de ce qu’apportera chaque patineur. D’ailleurs je suis pressée de les voir et je leur souhaite pleins de bonnes choses pour la saison à venir !!! »

KF « Pourquoi ne pas avoir continué l’entraînement des petits ? »
ZB « On ne peut pas tout faire dans une journée… »


Zoé Blanc-Onillon et Pierre-Loup Bouquet

2/ Zoé by Pierre-Loup

Quoi de plus logique que de poser encore quelques questions à celui qui fut son partenaire pendant 9 ans.

KF « Ta rencontre avec Zoé (je veux tout savoir) »
PLB « Nous nous sommes connu étant jeunes (entre 12 et 14ans) durant les tournois de France ainsi que les regroupements techniques nationaux organisés une fois par an. N’étant pas natif de la même région (Villardienne pur souche qu’est Zoé et moi étant un ch’ti du Pas-de-Calais) nous ne nous croisions que lors de ses rares occasions dans l’année.
Je me souviens qu’à l’époque elle avait un grain de folie qui s’apparentait plus à un rocher qu’à un simple grain ! et ceux qui l’on connu à cette âge s’en souviennent, j’en suis sûr ! En parallèle de sa fantaisie elle était déjà une patineuse très appréciée des entraîneurs par son assiduité et sa rigueur lors des entraînements.
A l’âge de 15 ans, lorsque j’ai dû chercher une nouvelle partenaire, j’ai tout de suite pensé à elle qui rencontrait à l’époque des soucis d’entente avec son partenaire. Je suis donc rentré en contact avec la présidente du club (sa mère en l’occurrence) ainsi que son entraîneur, Karine Arribert. Karine m’a proposé de venir faire des essais à Villard avec une autre patineuse du club, Zoé n’étant pas disponible, elle s’était réengagée auprès de son partenaire. J’ai patiné pendant un an avec cette fille avec qui cela n’a finalement pas fonctionné, année durant laquelle j’ai été hébergé chez Zoé en famille d’accueil et où j’ai vraiment appris à la connaître. Nous sommes réellement devenus des amis et des confidents l’un pour l’autre (et rien de plus pour ceux qui se posent la question). A la fin de la saison, nos partenariats respectifs ne se passant pas bien nous avons donc fait un essai ensemble. J’ai également fait des essais avec d’autres filles venues d’un peu partout en France mais, intérieurement, mon choix était déjà fait ! A partir de là a commencé la première des 8 saisons que nous avons fait ensemble. »

KF « Qu’as-tu trouvé chez et en Zoé que d’autres partenaires n’avaient/n’ont pas ? »
PLB « Tout ! C’était une patineuse très complète, une vraie danseuse. Elle avait de l’expérience en couple, une rigueur. C’était une perfectionniste de chaque mouvement. »

KF « As-tu eu des difficultés pour d’adapter à Zoé ? Comment procédiez-vous ?( y avait-il un meneur de binôme ? ) »
PLB « Non, notre collaboration à tout de suite fonctionné étant donné que nous nous connaissions très bien, notre partenariat avait des bases solides ! De plus, le club et la structure Haut Niveau était inexistante à l’époque, tout s’est créé au fur et à mesure. Il n’y avait ni préparation physique, ni danse au sol. En ce qui concerne le choix des musiques, des costumes et le montage des programmes, Karine s’occupait et décidait de tout, par ce fait la seule chose à laquelle nous devions penser était de patiner de notre mieux. Par la suite Karine nous encourageait, nous poussait à donner notre point de vue et les décisions se prenaient d’un accord commun. La dernière année, les propositions et les échanges venaient autant d’elle que de nous, nous sommes toujours restés un trio, ce mode de fonctionnement était parfait et nous enrichissait les uns les autres. »

KF « Dans quel domaine as-tu progressé depuis ta collaboration ? »
PLB « Tout, les citer serait impossible. Ce qui est sûr c’est que ma collaboration avec Zoé m’a apporté bien plus qu’un bagage technique et artistique. Cela m’a aussi défini en temps que personne, nous avons tous deux forgé notre caractère d’aujourd’hui grâce à l’autre.

KF « Votre meilleur moment »
PLB « Un des entraînements officiel lors des Championnat du Monde à Los Angeles en 2009, patiner côte à côte avec Domina/Shabalin lorsque notre musique a commencé nous avons eu une montéE d’adrénaline au point que Zoé en ait les larmes aux yeux, nous y étions, à patiner juste après les Champions du Monde en titre, à être dans le même groupe d’entraînement que les meilleurs patineurs mondiaux.
Peut être que cela ne représente pas un grand intérêt à raconter et que cela peut même paraître banal mais la sensation qui nous a alors traversé était incroyable et indescriptible… seuls ceux qui ont vécu la même chose peuvent comprendre, j’imagine. Nous avons vécu ça ensemble et l’avons partagé tous deux sur glace. »

KF « Selon toi, si Zoé était : »
- une musique :PLB « « Ca me vexe » de Mademoiselle K »
- une danse : PLB « un duo contemporain »
- un film : PLB « Le fabuleux destin d’Amélie Poulain »
- un lieu : PLB « une oasis dans un désert »
- un défaut : PLB « la constante remise en question »
- une qualité : PLB « Perfectionniste »

Article rédigé par Kevin Fortin

Photos prêtées par Evelyne Donnard

Pour me contacter: manager@gregory-capra.com

dimanche 12 février 2012

Concours photo : le ballet Elite de Villars-de-Lans

Le ballet Elite de Villars-de-Lans

Le ballet Elite de Villars-de-Lans, champion du monde de ballet sur glace à Boston en 2011, peut bien participer au concours. C'est tout au long de l'année que ces sportifs patinent torse nu sur la glace.


On reconnaît notamment, ici, Benjamin Lezé (au fond à gauche, chatain), Pierre-Loup Bouquet (au fond, blond, barraqué) et Léa Bédreddine (à droite, en top rose).


Bravo à eux !

J'attends vos photos sur manager@gregory-capra.com

vendredi 10 février 2012

La raquette à neige : chacun son rythme

Grégory Capra à Samoëns

La raquette est le moyen le plus commode et le plus ludique pour se déplacer dans la neige. Apparue dans les années 90, elle est accessible à tous mais demande de bonne condition physique et comme le ski de randonnée, un respect impératif des règles de sécurité… Suivez moi à la trace (Kevin FORTIN) !

La pratique de la raquette à neige remonte à plusieurs millénaires. Outil de déplacement indispensable pour la chasse et la vie courante, les indiens nord-américains l’ont faite évoluer en fonction d’utilisations particulières (trappe, déplacement en neige profonde sur de longues distances), les voies de communication n’étant pas ce que nous connaissons aujourd’hui et la quantité de neige bien supérieure à nos montagnes. Elle a servi aux militaires et à facilité les déplacements dans le Grand Nord. Son utilisation pour le loisir est très récente, le véritable essor de l’activité raquette à neige est apparu dans les années 90.

Depuis, cet engin simple à l’origine a subi beaucoup d’améliorations pour l’utilisation en pratique de loisirs. La raquette permet d’aller presque partout, sur tous types de neige (sauf en neige dure) et sur pratiquement tous les terrains, elle est devenue un instrument de loisir ludique et a permis à un grand nombre de pratiquants de pouvoir découvrir une autre facette de la montagne l’hiver.


En passe a priori de détrôner le ski de fond en stations de sports d’hiver, sa pratique se fait toujours sur un support non stabilisé et ne demandant aucun moyen technique pour viabiliser le sentier car elles permettent de passer partout même si dans de nombreuses stations des sentiers dédiés à ce loisirs sont indiqués.
Rappelons que la montagne et la neige présentent parfois quelques dangers et qu’il conviendra de respecter quelques règles de sécurité.


Randonnée en raquettes

1/ LES RAQUETTES
Les raquettes doivent être adaptées à la sortie : si en initiation on peut se contenter de raquettes à fixations souples, en journée et sur plusieurs jours il vaut mieux investir (ou louer) des raquettes avec des fixations rigides (à plaques) ce qui présente de nombreux avantages : les pieds fatigueront moins, la marche sera plus sûre (surtout dans les dévers ou les pieds ont tendance à sortir de la raquette ) et un gain de fatigue très appréciable.
Le gros avantage des raquettes à plaque outre leur stabilité est incontestablement la possibilité de pouvoir utiliser les cales de montée qui soulageront mollets et chevilles.

2/ LES BÂTONS DE SKI
Une paire de bâtons sera pratique car elle améliorera la stabilité et la progression, notamment en montée raide et en descente : les bâtons de type ski alpin conviendront sans problème et de taille légèrement supérieure à celle utilisée pour le ski. Ils permettront d’aider à la progression comme en nordic walking.
Les bâtons télescopiques seront idéales, équipés de rondelles assez larges pour un meilleur appui dans la neige.

3/ LES CHAUSSURES
Les chaussures seront de préférence des chaussures de randonnée, d’alpinisme ou des bottes fourrées type bottes canadiennes : chaudes et étanches. Les traditionnels après-ski en mousse seront à proscrire ou à n’utiliser que pour une découverte de cette activité pour des raisons de mauvaise tenue du pied et une résistance au froid et à l’humidité souvent très limitée.
En complément des chaussures : la guêtre, qui protège de la neige et évite d’avoir les pieds et le bas des jambes trempés. Certaines salopettes de ski en sont équipés. Les « stop tout » petites guêtres empêcheront ainsi la neige d’envahir vos chaussures.

4/ LES VÊTEMENTS
Le système multicouche qui consiste à utiliser plusieurs types de vêtements superposés avec transfert et évacuation de la transpiration semble être de loin le plus efficace car il est adaptable aux modifications thermiques et hygrométriques liées a la progression et aux conditions météo.
Les vêtements doivent être chauds et très pratiques : on est souvent amenés à enlever une épaisseur à la montée, la remettre pour une pause, et aviser ensuite. Il faut donc que tout ceci soit facile à mettre et à enlever.
Par exemple : sous-vêtements chauds (caleçon et tee-shirt), veste polaire, veste et sur pantalon en gore tex que l’on enlève en fonction des besoins. Et bien sûr : gants, bonnet, chaussettes et lunettes de soleil obligatoires.
Ne pas attendre de transpirer pour enlever une couche. En effet, en conditions extrêmes, avoir trop chaud peut paradoxalement aboutir à une hypothermie résultante de la déperdition de chaleur accélérée par l’humidité corporelle.

A mettre dans le sac : un tee-shirt de rechange (ne pas rester humide !), une paire de gants supplémentaire, une « doudoune » (veste en duvet) en cas d’arrêt prolongé style bivouac volontaire ou non (cela arrive!).

5/ L' ARVA
Ce qui, traduit, signifie : Appareil de Recherche de Victimes en Avalanches ; un seul mot pour le représenter INDISPENSABLE .....et bien sûr, savoir s’en servir.
Associé à l’appareil et toujours dans le sac à dos, la pelle et la sonde ainsi qu’un moyen de communication (radio ou téléphone). Prenez l’habitude de toujours partir avec les trois outils;
De par la facilité de déplacement, on se retrouve vite « même en raquettes » dans des zones qui peuvent être exposées aux risques d’avalanches.
N’oubliez pas que même en forêt les pentes fortes peuvent glisser sans vous prévenir.

6/ ALIMENTATION & HYDRATATION
Ce sont les carburants de votre « moteur ». Pour optimiser ses performances il faut l’alimenter correctement. La randonnée étant principalement un travail d’endurance, l’hydratation doit être régulière et suffisante. Buvez avant d’avoir soif environ toutes les demi-heures et en petite quantité. En effet ,vous pouvez perdre jusqu’à 40% de vos moyens au bout d’une heure d’efforts sans apport hydrique. De plus vous bénéficierez d’une meilleure récupération en évitant ainsi crampe et courbature.

7/ LA FAUNE
Toujours présents, même l’hiver, les animaux sont soumis à rude épreuve pendant la période hivernale : manque de nourriture, neige et froid. Éviter donc les zones réputées sensibles pour certains animaux (bouquetins, tétra lyre, chamois, biches et chevreuils), qui pendant l’hiver n’ont pas les réserves nécessaires pour un déplacement rapide et difficile dans la neige, mieux vaut les laisser tranquilles et ne pas tenter de les approcher : une bonne paire de jumelles ou une lunette seront parfaits.

8/ AUTRES CONSEILS
Ne surestimez pas vos capacités, informez-vous sur les conditions de la neige, préparez votre itinéraire, ayez un équipement adéquat, évitez de partir seul et prévenez quelqu’un de votre itinéraire et de l’heure de retour prévue. Penser aussi à vous munir des pansements pour soigner d’éventuelles ampoules, et pour minimiser le risque, portez une paire de bas très mince sous vos chaussettes, cela absorbera une partie de la friction que subit la peau du talon et des chevilles.
En cas de doute si vous ne connaissez pas le terrain ou que vous n’êtes pas très sûrs de vous, faites appel à un professionnel.

Ces dernières années, la raquette est devenue l’activité la plus populaire chez les adeptes de plein air hivernal. Rien là de bien surprenant car le coût d’achat de l’équipement est raisonnable et on peut s’adonner à ce loisir sur de nombreux terrains de jeu en général gratuits et quasi illimités.


Article rédigé par Kevin Fortin

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

mercredi 8 février 2012

Concours photo : Virginie (38)

Virginie - 24 ans - Isère

"Y a pas que les mecs qui sont courageux et un peu marteau", nous dit Virginie. "Moi, je trouve que -7°C avec une bise fort sympa qui donne l'impression qu'il fait -14°C, c'est encore un peu chaud, LOL".

Virginie habite cette région du nord de l'Isère que l'on appelle les Terres Froides qui se distingue par un climat plus rigoureux l'hiver, venant du fait que la terre argileuse, imperméable, toujours imprégnée d'eau est lente à s'échauffer.


Merci et bravo à Virginie pour cette photo !!!


Envoyez-moi vos photo à manager@gregory-capra.com

mardi 24 janvier 2012

Que sont devenues les installations des JO de Grenoble de 1968 ?

La flamme olympique à Grenoble

Février 1968, les JO de Grenoble, pour être précis, les Xème Jeux d’hiver, bien sûr. Alors que la cohorte de vacanciers remontent en ce moment la vallée de la Romanche en direction des stations de l’Oisans, il convient de se souvenir que, pour la plupart des français, la région iséroise ou plus largement rhonalpine est devenue synonyme de vacances aux sports d’hivers lors des JO de 1968 dont on a fêté en grande pompe le quarantenaire.

Ce n’est donc pas un hasard si Grenoble a récemment inauguré son pharaonique et controversé Stade des Alpes, rappel de l’ambition de la 12ième agglomération de France, entendant redevenir capitale olympique en 2018.

Ces JO de 1968 furent l’occasion pour Grenoble et son agglomération de revendiquer son statut de capitale des Alpes. Le choix de Grenoble et de l’Isère ne fut pas si évident car les infrastructures faisaient cruellement défaut dans une région industrielle. Même dans la vallée de l’Oisans, les activités principales tournent autour de l’hydroélectricité, de la pâte à papier, ainsi que de l’agriculture pastorale. De plus, dans les années 60, le ski est encore une activité réservée à une clientèle de rupins aisés, des rupins qui se portent plus vers son voisin, la Savoie et le tourisme d’hiver est encore à son état embryonnaire.

Kevin Fortin qui habite à Villard de Lans vous propose un petit voyage afin de savoir ce que sont devenues les installations des différents sites (partie 2), sont-elles encore en place, servent-elles encore ? Là est l’enjeu de cet article que vous retrouverez ici prochainement, mais en partie 1 nous verrons d’abord où se déroulait quoi.

1/ Un peu d’histoire
Le 28 janvier 1964, Grenoble est désignée ville organisatrice des JO de 1968 au détriment des autres villes candidates : Calgary (Canada), Lahti (Finlande), Sapporo (Japon), Oslo (Norvège) et Lake Placid (États-Unis). La ville, à l’initiative de son maire de l’époque, Albert Michalon a été sélectionnée donc pour ces JO, il lui reste alors quatre ans pour bâtir autoroutes et infrastructures. La banlieue sud de la ville qui était jusqu’alors une zone industrielle et un aérodrome va être urbanisée au pas de course pour l’occasion.
On voit grand pour faire de cette cité une ville capable d’accueillir un tel événement, et moche aussi car on construit dans le style « grands ensembles staliniens ». Au passage, on construit Saint Martin d’Hères, le premier campus universitaire de France sur le modèle américain en regroupant toutes les facs éparpillées en ville. La ville donc se modernise très, voire trop, vite. Certaines de ces installations faites à la va vite dont le village olympique vont très mal vieillir et se transformer rapidement après les jeux en un quartier HLM parmi les plus décrépis de Grenoble.

Evidemment, encaissée à 200 mètres au dessus de la mer, en fond de vallée, Grenoble est un pot de chambre. La ville ne peut organiser une bonne partie des épreuves.


Le site de luge à Villard-de-Lans

2/ Les sites et leur épreuves
Grenoble est située au croisement de trois massifs alpins : Belledonne, Chartreuse et Vercors, en raison de sa faible altitude, de nombreuses épreuves sont organisées hors de la ville.
Plusieurs sites sont retenus pour l’organisation des différentes épreuves. Ainsi, la station de sports d’hiver de Chamrousse accueille les épreuves alpines : slalom géant hommes et femmes, descente hommes, slaloms spéciaux, descente femmes.


A Autrans les épreuves nordiques : le fond (ski), le biathlon, le saut à ski (petit tremplin de 70 mètres) et de combiné nordique. Le stand de tir se trouvait vers Meaudre, au niveau d’Entre Chien et Loup, le saut au Claret. A Autrans, il y a aussi le K40 (tremplin de 40m), tremplin d’entraînement recouvert de plastique. Autrans accueille les disciplines nordiques. Au programme, 7 épreuves de ski de fond (5 et 10 km pour femmes ; 15, 30 et 50 km pour hommes et les courses en relais), le biathlon, saut à ski et combiné (ski de fond et saut).


Saint-Nizier-du-Moucherotte accueille l’autre tremplin de 90 mètres ( K90 ) de saut à ski,
L’Alpe d'Huez le bobsleigh et Villard-de-Lans la luge (Bois du Frier au lieu actuel du Ludi parc).
Pour recevoir ces jeux, de grands travaux routiers et d’aménagements furent nécessaires. Pour desservir plus aisément les stations, les routes d’Engins et de St Nizier sont élargies depuis Grenoble.

La ville de Grenoble accueille, quant à elle, les épreuves de patinage artistique(figures) et de hockey sur glace au Stade de glace, renommé par la suite Palais des sports, tandis que le patinage de vitesse se déroule sur l’Anneau de vitesse jouxtant le Palais des sports dans le parc Paul Mistral.


La cérémonie d’ouverture se déroula dans un stade provisoire de 60 000 places surmonté d’un escalier monumental de 96 marches aboutissant à la vasque olympique. Ce stade était situé à l’époque à l’emplacement actuel des immeubles de la galerie de l’Arlequin, dans le sud de Grenoble. C’est le patineur Alain Calmat qui embrasa la vasque olympique à 16h10. Les battements de son cœur furent retransmis par haut-parleurs. Puis le parc fut inondé sous une pluie de pétales de roses lancés par hélicoptères. Cette cérémonie d’ouverture marque bien l’évolution technique et économique de la France des années 60. C’est le président en personne, le général de Gaulle qui vint inaugurer les Jeux. La cérémonie de clôture se déroula quant à elle au Stade de Glace où des Dauphinoises en costume traditionnel transmettent la flamme aux Japonaises en kimono de Sapporo, où se dérouleront les prochains jeux de 1972.


Pour la première fois en France, les JO sont retransmis en couleur à la télévision en mondovision.


Autrans - 1968

3/ Un mot sur les épreuves
Ces JO regroupèrent 35 épreuves, 6 sports. 37 pays y ont participé, 1171 athlètes (960 hommes 211 femmes) ; 89 français dont 14 femmes.
Les épreuves étaient les suivantes :
- Combiné nordique - Hommes
- Hockey sur glace - Hommes
- Ski alpin - Descente femmes / Descente hommes / Slalom femmes /Slalom hommes / Slalom géant femmes / Slalom géant hommes
- Saut à ski - K90 Hommes / K120 Hommes (K 90 & 120 c’est à dire tremplin de 90 et 120m)
- Ski de fond - Femmes : 5 km / 10 km / Relais 3 x 5 km ; Hommes : 15 km / 30 km départ groupé (mass start) / 50 km / Relais 4 x 10 km
- Biathlon - 20 km hommes / Relais 4 x 5 km hommes
- Bobsleigh - Bob à deux hommes / Bob à quatre hommes
- Luge - Femmes / Hommes / Double Mixte
- Patinage artistique - Femmes / Hommes / Couples Mixte
- Patinage de vitesse - Femmes : 500 m / 1000 m / 1500 m / 3000 m ; Hommes : 500 m / 1500 m / 5000 m / 10 000 m

Prochainement nous saurons ce que sont devenues chacune des installations de ces JO d’hiver…

Article rédigé par Kevin Fortin

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

mercredi 14 décembre 2011

Curling : des balais sur glace

Joueur de curling

Des pierres, des balais, une maison et des cris qui fusent de toutes parts. Voilà la recette secrète du curling !
Depuis plus d’un siècle, ce sport originaire d’Ecosse fascine des milliers de Canadiens d’un océan à l’autre. Le curling allie stratégie, agilité et esprit d’équipe, des qualités qui ont permis à ce sport d’hiver de devenir une discipline officielle des Jeux olympiques en 1998.


1/ Un héritage écossais
Le curling n’oublie pas ses traditions en rendant hommage à l’Écosse, où il naquit. Lors des compétitions d’envergure, comme les JO ou les championnats du monde, les joueurs font leur entrée sur la glace au son des cornemuses. Les musiciens portent le traditionnel kilt écossais. Mais l’histoire ne dit pas s’ils portent des sous-vêtements ou non!

Ce sont des immigrants flamands qui auraient développé ce sport sur glace en Écosse. Le jeu porte alors le nom de « kuting ». Au XVIe siècle, les Islandais, qui le pratiquent également, l’appellent « knattleiker ». Les premières pierres n’avaient pas de poignée et leur poids étaient variable. Pour les tenir, les joueurs devaient provoquer des éclats sur celles-ci afin d’être en mesure de les lancer.
Il faudra attendre en 1838 pour que le Royal Caledonian Curling Club d’Édimbourg, en Écosse, établisse les règles du curling tel qu’il est pratiqué aujourd’hui. Ce club écossais est considéré comme le plus prestigieux des clubs de curling.
Le curling est âgé de plus de cinq cents ans, et ses origines se perdent dans la nuit des temps, mais c’est en Ecosse qu’il s’est développé durant des siècles. Le premier club de curling au monde, aujourd’hui considéré comme « le père de tous les clubs », le Royal Caledonian Curling Club, y vit le jour en 1838. La légende veut que le curling soit un sport réservé aux plus fortunés. Sauf qu’il fut pratiqué à ses débuts par les paysans écossais, le dimanche, sur les lacs gelés de leur pays. Les Néerlandais estiment aussi que ce sport a pris naissance chez eux à partir du kuting, au XVème siècle, en évoquant un célèbre tableau de Pieter Brueghel.
Parfois discipline de démonstration aux Jeux Olympiques, les premières médailles olympiques décernées pour ce sport le furent à Chamonix en 1924 (or pour la Grande-Bretagne, argent pour la Suède et bronze pour la France), mais le CIO a attendu février 2006 pour officialiser ces résultats. Il devient discipline olympique à part entière aux Jeux de Nagano (1998), avec les victoires de la Suisse chez les messieurs et du Canada, chez les dames.
Le curling est une discipline encore considérée comme confidentielle par certains, mais très populaire pour d’autres pays comme le Canada, l’Ecosse, la Suisse... La France préserve aussi la tradition du curling de par ses fiefs ancestraux de Megève et Chamonix.


L'équipe norvégienne

2/ Le curling en France
Dix huit clubs accueillent les curleurs en France, la plupart ne possédant pas d’installations spécifiques et utilisant de la « glace de hockey » aménagée pour les besoins du curling. Seuls Megève, Pralognan et Saint-Gervais possèdent chacun une piste. Les clubs Français sont répartis sur tout le territoire métropolitain, et même un peu plus loin. En Ile de France, Paris et Viry-Châtillon vous attendent ; en Rhône-Alpes, Pralognan, Albertville, Lyon, Les Contamines-Montjoie, Chamonix, Combloux, Megève et Saint Gervais ; Narbonne et Marseille dans le midi de la France, Charleville-Mézières dans le nord ; Besançon, Haut-Jura (Prémanon – Les Rousses ) et Strasbourg dans l’Est. Enfin, Saint-Pierre et Miquelon, à 4500 km de l’hexagone.


Piste de curling


3/ Pratique et pratiquants
Le curling est un sport très technique basé sur une idée très simple : faire glisser une pierre (en compétition olympique spéciale on admet de l’aide communément appelée « tige de lancement » qui permet au joueur de lancer une pierre sans avoir à placer une main sur la poignée) sur une piste de glace de manière à ce qu’elle s’arrête au plus près d’une cible (appelée maison). Le problème est que votre adversaire fera tout, d’un point de vue tactique, pour vous empêcher d’atteindre votre but. Ce jeu exige de l’adresse, de la stratégie, de la finesse et de la concentration.
Le curling se dispute avec deux équipes de quatre joueurs et se joue en dix jeux. Une partie peut durer trois heures ! Le comptage des points pour chaque jeu se fait selon la position des pierres par rapport au centre de la cible et par rapport à celles de l’adversaire.
On joue au curling sur une piste (rink) de glace de 42 mètres de long sur 4,75 m de large, avec des pierres de granit pesant chacune environ 20 kilos.
A chaque extrémité de la piste se trouve une cible appelée « maison ». Au cours de chaque « manche » (end) 16 pierres sont jouées, soit 8 par équipe, et au terme de la manche l’équipe qui compte une ou plusieurs pierres plus proches du centre que celles de l’adversaire marque un nombre équivalent de points. Chacun des quatre membres d’une équipe joue 2 pierres, alternativement avec son adversaire de l’autre formation. Les pierres sont lâchées après une glissade d’un coté de la piste en direction de l’autre coté. Le joueur lâche sa pierre avec un effet appelé « curl », d’où le nom de curling. Selon les indications du lanceur appelé aussi skip, les partenaires balaient la glace devant la pierre, l’échauffant ainsi pour accélérer la pierre, affiner le rapprochement et modifier éventuellement la trajectoire. Le joueur peut jouer un point, sa pierre restant dans l’aire de jeu, un tir, avec lequel il chassera une pierre adverse ou une garde, point court qui s’arrêtera devant une de ses propres pierres, rendant ainsi la tache plus compliquée à l’adversaire qui voudrait la chasser.
Les règles du fair-play sont toujours de mise dans le curling. C’est une joie d’observer les traditions ancestrales appliquées dans l’esprit du jeu. Les curleurs jouent pour gagner, mais jamais pour humilier leurs opposants. Un vrai curleur préférera perdre plutôt que de gagner malhonnêtement. Un bon curleur ne tente jamais de distraire un adversaire ou de l’empêcher de jouer à son meilleur niveau. Aucun curleur n’enfreint délibérément une règle du jeu ni ne porte atteinte à ses traditions. S’il le faisait par inadvertance et s’en rendait compte, il serait le premier à l’annoncer. L’esprit du curling exige ainsi sportivité, respect, amitié et conduite honorable. On commence généralement le curling vers l’âge de 12 ans, et celui qui y a goûté le pratique bien souvent toute sa vie. Il n’y a pas d’âge pour arrêter, pour preuve, le plus vieux pratiquant Français, que chacun peut encore rencontrer en compétition, a 83 ans ! Nul besoin d’être un patineur émérite pour jouer au curling. Il est aussi facile et rapide d’apprendre à jouer au curling qu’au bowling ; une petite demi-heure suffit pour comprendre les fondamentaux … Quelques années pour parvenir au haut- niveau.
Le matériel n’est pas onéreux. Il suffit aujourd’hui d’une paire de chaussures de sport adaptée, l’une dotée d’une semelle glissante, l’autre une antidérapante, d’un balai et d’un survêtement (en entraînement car à ma connaissance en compétition pour y jouer, les curleurs ont certes un pantalon de survêtement mais un polo à manches courtes). Une dépense somme toute minime.


Article rédigé par Kevin Fortin

Pour contacter Kevin : manager@gregory-capra.com