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samedi 15 octobre 2022

Urbex en piscine Tournesol

Anthony L'Orphelin - Dieppe

Des générations de jeunes Français ont appris à nager dans une piscine singulière, en forme de tournesol. Entre 1972 et 1982, 183 de ces piscines sont construites. Si beaucoup ont disparu, certaines connaissent une deuxième vie grâce à des rénovations imaginatives ou des usages artistiques. 

 
Anthony L'Orphelin - Dieppe

Les Jeux Olympiques de 1968 à Mexico se transformèrent en déroute pour la natation française : une seule médaille, en bronze, sur le 400 mètres nage libre, grâce à Alain Mosconi. Triomphe absolu des Etats-Unis, qui remportèrent 52 médailles sur les 87 possibles. 


Anthony L'Orphelin - Dieppe

Cet échec ne plut guère au gouvernement de Maurice Couve de Murville, qui l'attribua au fait que la natation était trop peu pratiquée par les Français. A cette époque, la meilleure réponse était un "plan" étatique : ce fut celui des "1 000 piscines", qui prévoyait de couvrir la France de bassins de natation. 

Anthony L'Orphelin

Le cahier des charges insistait sur la nécessité de construire en grand nombre et rapidement, y compris dans les villes petites ou moyennes, avec l'Etat comme seul maître d'ouvrage, bel exemple de la centralisation administrative de la France de l'époque. 

Anthony L'Orphelin - Dieppe

Le cahier des charges précisait également que ces piscines devaient pouvoir s'ouvrir sur l'extérieur, par beau temps. Un grand concours d'architecture fut donc lancé, qui aboutit à la mise au point de plusieurs "modèles " : Iris, Plein Soleil, Caneton.

Anthony L'Orphelin en piscine Tournesol

Mais le plus singulier d'entre eux fut l'oeuvre de l'architecte Bernard Schoeller (1929-2020), auteur de très nombreux projets de logements sociaux et concepteur de la Tour Aquitaine, à La Défense, en 1964. Avec la collaboration de l'ingénieur Thémis Constandinis et de la société Matra, Bernard Schoeller va concevoir un bâtiment circulaire, formé de modules qui le faisait ressembler à une fleur de tournesol... ou une soucoupe volante.

Anthony L'Orphelin

La base était un cercle de 35 m de diamètre, soit une superficie de 1000 m². Le toit de 6 m de hauteur se composait d'une coupole s'ouvrant à 120 degrés, portée par des arches métalliques entre lesquelles étaient posées des coques en polyester percées de hublots révolutionnaires par leur design et leur matériau.

Anthony L'Orphelin et Mark Fleury

Sur les 250 exemplaires prévus, seuls 183 virent réellement le jour. La durée de vie de la piscine Tournesol était estimée par son concepteur à vingt-cinq ans. Ainsi, à partir du début des années 2 000 se pose la question de leur conservation.  Beaucoup sont détruites, certaines font encore de la résistance et connaissent même une seconde vie comme celle retenue par Anthony L'Orphelin, futur pompier de Paris, et Mark Fleury, photographe, pour un merveilleux shooting !

Bravo à tous les deux !

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

1 commentaire:

  1. Anthony est un très beau futur pompier.
    Je n'ai pas connu les piscines "Tournesol". Il y en avais une à une bonne 40aine de km de chez moi. Elle a brulé il y a 20 ou 30 ans.

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