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Gillian court le marathon de Paris |
Je suis un jeune homme de 22 ans, 1m86 pour 81kg +/-, pompier de Paris depuis 2 ans et maintenant pompier volontaire en Alsace, ma région. J'ai toujours été passionné par le sport, autant la course a pied que la musculation et tous les sports en général où il faut se dépasser, avec un penchant pour les sports extrêmes.
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Entraînement à Paris |
Depuis maintenant 6 mois, je me suis remis sérieusement à la course à pied, après plus d'un an et demi d'arrêt, ne courant que lorsque j'étais de garde à Paris, donc très peu et avec des séances moins constructives. Je me suis toujours dit, que, quand je serai à Paris, je me lancerai sur ce fameux et mythique marathon, le marathon de Paris.
Je m'inscris, puis m'investis dans une préparation de 10 semaines théorique. En pratique, c'est plutôt une préparation hasardeuse et avec peu de sérieux, soit seulement 5 semaines d'entrainement réparties sur 10 semaines.
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Entraînement en Alsace |
Le froid de l'hiver alsacien et la fatigue due au travail ne m'ont pas permis de réaliser la préparation adéquate mais uniquement trois petites courses préparatoires :
- un trail de 18 km et 500 mètres de dénivelé positif,
- un trail de 25 bornes avec 1 100 mètres de dénivelé positif,
- un cross 9,5 km.
A côté je m'entraîne en salle de musculation et fais un peu de cardio-traning sur le vélo.
Deux semaines avant le marathon, je ne cours plus à cause d'une tendinite au genou et passe mes journées à me masser avec de la crème.
Donc une préparation de merde !!! Loin de mes espérances...
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Mon dossard |
Niveau alimentation, la veille du départ, je mange comme d'habitude. J'essaie de boire de l'anti oxydant, les trois jours qui précédent la course. Le jour de la course, je décide de m'hydrater à tous les ravitaillements et prendre un gel tous les 5 km.
Jour J : Je pars dans le sas préférentiel donc j'évite l'embouteillage du début et le slalom entre concurrents. Je suis conscient de ma préparation de merde et je me dis que je vais y aller au mental. Je pars sur une base de 3h15, j'y crois peu, mais je me dis que mon mental peut le faire. Au 10 km, j'ai une minute d'avance sur le temps de 3h15. Le semi, j'arrive à le passer avec 10 minutes d'avance, je me sens bien, je m'alimente et m'hydrate bien, je profite et kiffe le moment, beaucoup d'ambiance, beaucoup de personnes qui sont là et qui nous obligent à ne pas renoncer et à toujours aller de l'avant. Puis j'arrive au 30 km, j'en ai beaucoup entendu parler, il paraît qu'un mur arrive vite et que c'est le STOP immédiat, mais moi je suis bien et continue à courir sur une base de 3h15, je ne le ressens en aucun cas, il a peut être fui devant ma détermination et mon mental d'acier. Puis les kilomètres s'avalent avec quelquefois des petites faiblesses mais sans coup de barre, et j'arrive au 40 km en voyant +/- 3h02 à l'horloge, il me reste 2,195 km à parcourir en moins de 10 mn, là j'envoie toutes mes ressources pour passer la barre des 3h15, et franchis, sur l'avenue Foch, la ligne d'arrivée avec un temps de 3h 11 mn 42 sec.
Je suis satisfait de ma prestation. Vu ma préparation médiocre, je partais en me disant qu'entre 3h15 et 3h30 serait déjà bien et finalement je termine avec un temps qui était pour moi inaccessible.
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Bientôt un raid |
Je compte faire le marathon de Paris 2014 avec une vraie préparation pour passer sous la mythique barre de 3h. Pour ma masse musculaire, ce serait plutôt pas mal. Sinon je me suis mis dans les trails, j'ai pour objectif les ultra trails et me faire un ironman dans un ou deux ans.
Prochaine course : un raid aventure organisé par les gendarmes avec 8 km de course à pied, 36 km de 3 km de canoé et 8 km de course d'orientation. On y va représenter notre caserne !
Gillian - 22 ans - Colmar