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mardi 13 décembre 2011

La neige arrive...

Massif du Vercors



Villard-de-Lans


Le Cornafion

La neige arrive comme le prouvent ces photos prises dimanche dernier à Villard-de-Lans. Visuellement, c'est beau mais "on est loin d'être prêt, il ne fait pas assez froid, les strates ne sont pas stabilisées, pas travaillables" explique Kevin.


Aujourd'hui, 30 cm supplémentaires sont tombés sur la station qui accueillit les JO en 1968. Il en manque encore un peu pour les vacances de Noël. Ca vous laisse le temps d'échauffer vos articulations !

Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

samedi 22 octobre 2011

L’évolution de l’image des rugbymen

Comme il a été constaté lors du rassemblement de basket NBA du 17 & 18 septembre à Paris, les gabarits ont changé, fini les joueurs maigres maintenant place aux muscles aussi.
Il en est de même au rugby. Le rugby a changé, les photos aussi.
Longtemps confiné au monde amateur, le rugby a subi une profonde mutation depuis son passage au professionnalisme. En l’espace de quinze ans, alors que le respect des traditions imposé par les dirigeants britanniques et le souci de préserver les « valeurs » de l’ovalie avaient agi jusque là comme un frein pour le développement du jeu, tout s’est brusquement accéléré à un rythme effréné. Nouvelles règles, modification des phases de jeu, transformation de la morphologie des joueurs, médiatisation considérable... rien n’a échappé à la mondialisation du rugby. Mais la « grande famille » de l’ovalie, qui a longtemps trouvé dans cette discipline une culture à vivre plus qu’un sport à pratiquer, pourra-t-elle survivre à cette soudaine métamorphose ?




Anas Mansour

Kevin Fortin va vous montrer les transformations, l’évolution qui s’est opérée tant culturellement, en passant par l’évolution rapide du jeu pour s’attarder un peu plus sur les changements même de l’image des joueurs. Et pour se faire, il sera aider d’un ami rugbyman et préparateur de joueurs de rugby à XIII. Son consultant sera Anas Mansour. Le rugby a changé, les rugbymen aussi.
Afin d’avoir un point de vue sur l’évolution de l’image des rugbymen vu de l’intérieur, je vous présente mon consultant, Anas Mansour, originaire et habitant Casablanca ( Maroc ), 25 ans, joueur de rugby à XIII et préparateur physique et manager. 1m80, 100kgs. 11 ans de pratique ovalique première division marocaine, diplômé d’une licence en management touristique. Poste au rugby à 15, 3eme ligne aile, et au rugby à 13, pilier ou second ligne.

I/ Les changements au niveau culturel et environnemental
En 1995, peu avant que le coup d’envoi de la troisième Coupe du Monde de l’Histoire ne soit donné à l’Ellis Park de Johannesburg, Robert Murdoch, le magnat de la presse, australien, est l’instigateur de deux nouvelles compétitions, le Tri Nations et le Super 12. L’ordonnateur de ces projets souhaite ainsi offrir un nouveau visage au rugby, hyper spectaculaire et dont les équipes participantes, franchisées, n’auraient pas le souci de se maintenir ou non dans l’élite. En France, même si le temps où des clubs comme La Voulte ou Mazamet atteignaient la finale du championnat est bel et bien révolu, on défend encore le rugby « cassoulet », terreaux de notre culture, et l’esprit de clocher ne semble pas menacé. Le 27 Août 1995, l’International Rugby Board autorise officiellement les joueurs à obtenir le statut professionnel, le monde de l’ovalie se fragmente avec, d’un côté, le rugby des traditions et, de l’autre, celle des innovations. La coupe d’Europe voit le jour dans la foulée et sur le plan national, une élite constituée de seize équipes est mise en place, rejetant ainsi de nombreux clubs historiques n’ayant pas une assise financière suffisamment stable. Les clubs de village disparaissent petit à petit du paysage rugbystique français, au dépend de ceux des grandes villes pour qui il est plus facile d’obtenir l’accord de partenaires économiques majeurs et des subventions de la part des municipalités, intéressées par cette nouvelle vitrine médiatique qu’offre le rugby.

Kevin « Et au Maroc, qu’en est-il ? »
Anas « Si on parle du cas rugby marocain, ça n’a pas trop évolué à mon avis, il n’y a pas de continuité pour les joueurs une fois arrivés en catégorie senior. Il y une stagnation. Pour le cas français, ça a évolué par rapport aux années précédentes. Cela se traduit par le professionnalisme. On voit que tous les clubs investissent dans les dernières infrastructures. Pour le rugby à 13 il a aussi évolué mais il manque de médiatisation. »

Kevin « La professionnalisation du rugby est un fait majeur dans le changement connu par le rugby. »
Anas « Oui avec le professionnalisme, il faut avoir de gros moyens, des sponsors. Une partie de ces moyens réside dans le marketing, exemple le tee short rose du XV de France. Cela se vend bien, cela fait rentrer de l’argent. »

Rugby à XIII

Kevin « Tu peux m’expliquer le plus en détail possible les différences entre rugby à 13 et rugby à 15 au niveau évolutif de la chose. Les évolutions connues et subies depuis que tu y joues, d’un point de vue renommée culturelle (impact populaire à sponsoring...recrutement, entraînement, enjeu...) »
Anas « Me concernant, je n’ai jamais joué de match officiel de rugby à 13 ,mais je suis coach de rugby à 13 j’ai fait une formation à Londres avec la Fédération Européenne, je pense que le rugby à 13 commence à faire plus de public que celui à 15, ce dernier ayant pourtant plus de moyens que le rugby à 13. Concernant l’entraînement, pour le rugby à 13, c’est plus physique et plus technique. Le 13 demande beaucoup de vitesse et de bonnes conditions physiques. Faut être présent à chaque contact.
Je pense que le rugby à 13 est plus accessible que le rugby à 15. Pour les enjeux au Maroc actuellement, il n’y a pas encore de Fédération Marocaine de Rugby à 13, mais on a de très bons joueurs de rugby à 13 en France qui demandent toujours à jouer avec le Maroc. »

Le rugby devient dès lors un spectacle. Pour attirer une nouvelle clientèle, en plus du match, le président du Stade Français rivalise d’imagination et offre aux spectateurs des grand-messes dignes du Superbowl américain. Une façon d’éloigner encore un peu plus le rugby de son image « confit - foie gras » et de faire mousser financièrement un sport longtemps attaché aux valeurs de l’amateurisme. Mais à trop vouloir capitaliser sur le sport business, le rugby risque bien de perdre son âme. D’un point de vue économique et médiatique, les choses vont dans le bon sens mais il n’est pas certain que le côté paillettes et show-biz ne dénature pas à terme l’identité du rugby.

Kevin « Quels sont les changements que tu as pu voir ou et subir depuis que tu joues ? »
Anas « Les changement au cas Maroc je l’ai vu dans les catégories jeune il y avait une continuité je sentais que je jouais pour un objectif et aussi pour le plaisir, le partage avec mes coéquipiers, mais une fois arrivé dans la catégorie senior il y une stagnation, pas de motivation, pas de plaisir.. etc.. Dans les catégories jeunes, il y a avait de l’ambiance, de la convivialité ..etc en gros il y avait les vraies valeurs du rugby. Dans les catégories jeunes, aussi on sent qu’il y a plus de préparation physique, mais le souci, ici, c’est qu’il n’y a pas trop de moyens dans les clubs marocains. »

Au niveau des règles de jeu, là aussi, du changement s’est opéré. Pour que le grand public adhère massivement à ce rugby contemporain, dans lequel les traditionnelles « boites à baffes » sont devenues proscrites, il a fallu faire évoluer les règles. Dès 1992, afin d’inciter les joueurs à privilégier le jeu de mouvement, aux coups de pied de pénalité, l’essai inscrit a été récompensé d’un point supplémentaire. Plus récemment est apparu le bonus offensif, venu, comme la plupart des grandes innovations rugbystiques, de l’hémisphère sud. Il a également été créé la « pénaltouche » permettant à l’équipe victime d’une faute de récupérer le cuir sur un dégagement en touche, au lieu de tenter la pénalité. Les règles du rugby étant relativement complexes au départ, et par souci de clarté afin de toucher un maximum de gens, des adaptations ont aussi été appliquées dans les phases de conquête. Ainsi, il a été autorisé de soulever les sauteurs en touche. Le plaquage, indissociable du rugby, a ainsi bien changé. Aujourd’hui, pour être efficace, il faut plaquer le plus souvent au dessus de la ceinture pour bloquer à la fois l’adversaire et le ballon. Autre geste technique qui a fait son apparition, le Rucking.
Afin de jouer avec ces nouvelles règles, il a fallut aussi changer les entraînements et du coup, les morphologies ont changées.

Anas « On voit aussi que l’image du rugbymen a changé. Ils font plus interview, on les voit dans des pubs pas forcément sportives mais pour des bonnes causes aussi : sida cancer, ..etc. »

Kevin « On les voit sur les calendriers des Dieux du Stade ou en 4/3 pour des sous-vêtements masculins par exemple...en plus morphologiquement ils ont changé aussi, on est passé d’un poids moyen de 86 à 95 kgs »
Anas «Oui , exactement, voilà. Ils ont évolué et ils font beaucoup plus attention à ce qu’ils mangent. C’est fini les repas gras, que de la bonne diète afin qu’ils soient plus performants »

Kevin « De 1960 à aujourd’hui on est passé du bourrin qui mange du cassoulet comme hors d’œuvre à des Apollon »
Anas « Oui (rires). On les voit plus nus avec les tablettes de chocolat qu’avec de gros ventre. »

Guy Noves en 1988

II/ L’évolution de l’image
L’image du « petit gros » placé au poste de pilier et du frêle jeune homme positionné dans le rôle d’ailier a vécu. Aujourd’hui, les joueurs qui pénètrent sur la pelouse sont des machines préparées avec talent, minutie et opiniâtreté. La récupération, la diététique et le travail psychologique sont autant de paramètres qui font partie intégrante du rugby moderne, sans parler des séances de musculation quotidiennes.

Kevin « La notion de musculature est importante donc, cela a aussi changé je pense avec les années...une plus grosse prépa peut-être ? Non, toi par exemple, tes prépas ressemblent à quoi? »
Anas « Oui faut une grosse prépa pour moi, par exemple, je fais beaucoup de fractionné et du footing et de la muscu et aussi une bonne diète. La diète joue un rôle important dans la préparation car si tu défonces à la salle de muscu et qu’après tu te tapes 3 big mac chez Mc Do, ça va pas le faire, donc j’essaie de manger équilibré le plus possible. »

De même, le poids moyen d’un joueur français est passé de 86 kg en 1988 à 95 kg aujourd’hui. On est en droit de douter du « tout physique », mais lors des dernières Coupes du Monde, les équipes les plus performantes étaient celles qui avaient les avants les plus costauds. En effet, les lois de la physique sont formelles, plus un joueur est lourd et plus sa vitesse est importante, plus sa puissance d’impact sera grande. Il avancera donc au contact de l’adversaire, pour le mettre aussi en difficulté par une intensité que l’on peut quantifier en temps de jeu effectif et qui est passé, en l’espace de quinze ans, de 30% à l’aube du professionnalisme à plus de 45% aujourd’hui en Top 14, et même proche de 50% en Super 14.

Kevin « Avec ces changements de poids (sans jeu de mot), du coup les postes s’en trouvent un peu bousculés, surtout s’il on en vient à comparer 13 au 15. »
Anas « Chaque poste est différent et aucun joueur n’a vraiment de morphologie spécifique. Il n’y a pas une morphologie spéciale mais il faut être au moins bien musclé. Chaque poste a plus ou moins sa spécificité. »

Kevin « Ah bon donc un pilier de mêlée peut aussi être ailier droit ou buteur ??? »
Anas « Ca dépend car chaque joueur a sa morphologie par exemple un 3ieme ligne au rugby à 15 peut jouer centre au rugby à 13 s’il est rapide. Mais au rugby à 13 faut être rapide à tous les postes. »

XV de France en 1951

L’image du rugbyman a également évolué pour arriver à celle du « macho-glamour ». « Les rugbymen ont vu leur image devenir glamour ! Et leur emblème, le polo de rugby, l’est devenu également ». Un terme a été crée pour désigner ce phénomène vestimentaire issu de l’Ovalie : le « rugbywear » qui s’inspire de l’univers de ce sport, de son histoire et des ses valeurs. Ce terme a également des connotations de décontraction, de confort sans faire l’impasse sur l’élégance.
Les joueurs ont changé. Les charges d’entraînements en ont fait des Dieux du stade, icône des femmes et des gays.
Longtemps, l’image du rugbyman s’est résumée à celle d’une brute à la mine peu engageante. Les héros étaient le pilier ventru, le colosse aux oreilles en chou-fleur. Des hommes sans peur, mais pas sans reproche.
Le coup de maître, Guazzini le réussit en 2001 avec le calendrier des Dieux du Stade. Les joueurs y dévoilent leurs corps sculpturaux. Édition après édition, les 200 000 exemplaires s’arrachent. « Le calendrier a changé l’image des rugbymen auprès des femmes, se réjouit le président du Stade Français. Elles ont réalisé qu’il ne s’agissait pas de lourdauds mais de play-boys. »
Une révolution permise par la conversion, au milieu des années 1990, du rugby au professionnalisme. Fini les entraînements bi-hebdomadaires, place aux deux séances quotidiennes. Les joueurs deviennent des athlètes aux muscles saillants. Les corps sont mis en valeur par des maillots moulants. Les premières icônes apparaissent. En 2003, Frédéric Michalak devient le chouchou de ces dames. Moue rebelle, diamant à l’oreille, l’ouvreur toulousain s’improvise mannequin, défile et prend la pose. Avant de lancer, avec réussite, sa gamme de produits de beauté pour hommes. Au pays de Galles, Gavin Henson, pendant rugbystique du footballeur David Beckham, déchaîne les passions adolescentes. Le joueur avoue sans honte s’épiler intégralement et avoir recours aux séances d’UV. Chez nous, on apprend que l’irréductible guerrier Serge Betsen a recours au gommage et que Jérôme Thion, l’hercule du XV de France, se rase les jambes. Les « brutes » ont cédé la place à des hommes qui prennent soin de leur corps.
Comme nous venons de le voir, si les rugbymen sont passés du gros nourri au confit de canard au bel apollon, les photos ont évolué de même.

Le cliché "boue / rugby"

Fini l’époque des clichés éclaboussés de terre et de sang Pour les illustrations, il est intéressant de voir l’évolution de la photographie. Jusqu’au milieu des années 80, les photos de reportages, en majorité en noir et blanc, sont assez brut de cadrage, granuleuses, éclaboussées de mottes de terres et de sang, jamais bien nettes. Celles en couleurs sont des gouaches. C’est encore l’époque des maillots et des ballons sans marques, des troisièmes mi-temps qui durent trois fois le match avec le cassoulet considéré comme un hors d'œuvre. Les matchs (du Tournoi des V nations) se jouaient le samedi après-midi.


Equipe de rugby 1980


Saison 1987/88, c’est le tournant du match entre le noir et blanc et la couleur. Elle prendra définitivement le dessus vers 1990 (tiens, c’est aussi l’année de la diffusion de Photoshop). Après, tout se lisse progressivement. En 1995, c’est le passage au professionnalisme. Les sponsors, les contrats de joueurs ne supportent pas l’image approximative, le flou. Les pelouses sont de plus en plus vertes (y compris chez nous), les actions sont figées en statuaire.
Pour des raisons sanitaires, tout joueur blessé ouvertement est retiré du terrain (la tête blonde de Jean-Pierre Rives couverte régulièrement de sang est un document historique), les réformes ou changements des règles limitent aussi la casse. Puis, années 2000, les portraits prennent le pas sur les scènes de jeu.

La professionnalisation du rugby s’est traduite par l’arrivée en masse de la télévision (dont l’usage est d’ailleurs largement utilisé dans la recherche de preuves pour fonder les sanctions), des annonceurs publicitaires et, donc, de l’argent. Ce mouvement conjoncturel amène une contradiction pour un sport dont les vertus originelles sont antithétiques avec le lissage exigé par sa diffusion à un public plus large et sa spectacularisation. Dans le rugby professionnel, la culture spécifique du combat et la tolérance à la violence vient s’encastrer dans les représentations modérées, attachées à la pratique professionnelle (amoindrissement de la culture festive et culinaire chez des joueurs soumis à des contraintes de récupération et de musculation) et aux annonceurs (dénonciation des brutalités). En dépit de sa relative fermeture, le champ rugbystique, surtout au niveau professionnel, subi ces transformations.
Allez les jeunes, si vous aimez le rugby, chaussez vos crampons et roulez vous dans la boue…rendez-vous en troisième mi-temps !


Article rédigé par Kevin Fortin


Pour me contacter : manager@gregory-capra.com

lundi 19 septembre 2011

Le ballet sur glace de Villard-de-Lans

Poésie française, un des plus beaux programmes que j'ai vus

Le ballet sur glace est un art, un loisir ou encore un sport de glisse pratiqué de diverses façons un peu partout dans le monde, surtout là où le patinage artistique traditionnel est bien installé. Contrairement à ce sport olympique, le ballet sur glace ne se centre pas sur l’aspect athlétique du patinage mais bien sur son potentiel théâtral et artistique. Kevin Fortin vous embarque au cœur du ballet champion du Monde à Boston en 2011, le ballet Elite de Villard-de-Lans.

1/ Sa présence en France
Voyons en premier où en est sa présence en France. Le ballet sur glace est une des nombreuses disciplines existant dans les sports de glace organisés en France. Le ballet sur glace est à la fois un sport et un spectacle. Il mêle l’expression à la performance technique ce qui en fait une discipline très complète.

Le ballet sur glace est reconnu par les instances fédérales et est une discipline à part entière. C’est une transcription dans un espace de thèmes, d’arguments ou d’un texte musical lié à celui-ci, qui est laissé au choix du chorégraphe. Sa qualité est d’autant plus grande que musique, thème et chorégraphie sont cohérents et donnent une impression d’harmonie et d’équilibre créatrice d’émotion. Le ballet doit donc s’adapter à la dynamique propre aux sports de glace (qualité de la glisse, sûreté des carres, vitesse, aisance et beauté des mouvements). Il doit également rechercher des placements, un traitement des groupes et de la variété dans les éléments spécifiques du patinage. Il n’y pas de limitation au nombre des éléments de patinage artistique, de danse sur glace ou de patinage synchronisé proposé par le chorégraphe.

Le ballet sur glace a ses propres compétitions nationales et internationales reconnues par les instances fédérales (exemples : la Griffe d’Argent, le Trophée International d’Occitanie, le Trophée International des Aigles, la Coupe des Ducs de Savoie, la Coupe Internationale de Ballet sur Glace d’Asnières, etc.). Chaque année, sont organisés les Championnats de France qui terminent une saison sportive riche en événements.

Les compétitions de ballet sur glace ont pour objet, dans un esprit sportif et de coopération universelle, de révéler et de mettre en valeur les ballets de qualité, en vue de servir l’évolution des sports et des arts patinés et de les développer dans le monde.

C’est donc une discipline avec une identité bien affirmée avec ses règlements nationaux et internationaux.

Même si la discipline rencontre un essor important au niveau international, elle n’est pas encore reconnue par l’ISU. Ce n’est pas une discipline olympique. Le ballet sur glace gagne à être connu car il développe un esprit d’équipe et allie des performances techniques et artistiques. Néanmoins, 2010 est l’année d’un tournant important. En effet, la France a été la première a mettre en place la première Nations Cup (Championnats du monde) à Toulouse-Blagnac. C’est un nouveau tournant que prend cette discipline énergique. Ce succès permet déjà de planifier la deuxième Nations Cup qui se déroulera aux USA en Avril 2011 à Hyannis Cap Cod.

2/ Les catégories
Le ballet se divise en plusieurs catégories. Il se pratique en équipes de 8 patineurs minimum à 30 maximum. Les équipées sont distinguées en cinq catégories différentes :
- la catégorie « adulte »,
- la catégorie « open »,
- la catégorie « novice » (anciennement appelée "jeunes espoirs"),
- la catégorie « junior » (anciennement appelée "espoirs"),
- la catégorie « senior » »(anciennement appelée "élite").

Deux programmes constituent une compétition de ballet sur glace :
- le « ballet libre »,
- « l’exercice chorégraphique» (créé en France).

Pour résumer, nous pouvons donc dire qu’un ballet sur glace est une transcription dans l’espace et la durée, de thèmes, d’arguments ou d’un texte musical liés à celui-ci, qui est laissé au choix de l’entraîneur et du chorégraphe.
Il appartient aux juges d’apprécier d’éventuels abus, ainsi que leur corrélation musicale et thématique.


Benjamin Lezé : au fond à gauche, chatain

Pierre-Loup Bouquet : au fond, blond, barraqué

Léa Bédreddine : à droite, en top rose

Afin de mieux comprendre, entrons dans un ballet et j’ai l’honneur de vous présenter le ballet Elite de Villard de Lans, champion du monde à Boston en 2011. Certains de ses membres ont accepté de répondre pour vous à quelques questions. Je vous présente donc
- Léa Bédreddine, 18 ans, 12 années de pratique du patinage et 6 ans d’appartenance au ballet - Palmarès récent : Patineuse solo vermeil
- Benjamin Lézé, 21 ans, 14 années de pratique du patinage et 4 ans d’appartenance au ballet - Palmarès récent : Champion de France et champion du monde (Ballet) 2011,
- Pierre Loup Bouquet, 24 ans, 16 années de pratique du patinage, il appartient au ballet depuis sa création à Villard-de-Lans - Palmarès récent : en 2011, Champion du monde de Ballet à Boston et Champion de France.

Tous les ballets de Villard sont entraînés et chorégraphiés par Karine Arribert.

Les présentations faites venons en à la pratique sportive.

KF : « Quelle est la différence entre troupe et ballet ? »
LB : « Hmm.. Une troupe fait des tournées tandis qu’un ballet fait des compétitions et quelques galas »
BL : « L’originalité, le niveau (technique, chorégraphique, engagement) … »
PLB : « heu… troupe ça fait penser à des comédiens ou des militaires… nous on part pas à la guerre, on fait des compétitions de ballet on est une équipe ! En France la majorité des ballets sont plutôt tournés vers le concept chorégraphique et non pas vers le spectacle ou la reproduction d’une scène de film comme les équipes américaines le font. On essaie de faire tendre la discipline vers cette vision du ballet, une musique , une équipe, une danse ! L’appellation troupe va à mon sens à l’encontre de cette idée.»

KF : « Savez-vous d’où est venue l’idée de former un ballet ? »
PLB : « Ça faut le demander à la créatrice du ballet de Villard : Karine Arribert. Mais je crois qu’à Villard c’était l’envie de faire une discipline en commun où, à la base, tout le monde peut faire partie de l’équipe, petits, grands, bons et moins bons. La synchro est un peu trop rigide à mon goût ce n’était pas vraiment l’état d’esprit du club »
BL : « Il faut demander à l’entraîneur »
LB : « A Villard, le ballet à commencé avec le groupe des loisirs qui ne souhaitaient pas ou plus faire de la compétition solo mais qui souhaitaient s’orienter vers quelque chose de différent. Des compétiteurs se sont greffés au groupe car le nombre de membres du ballet était insuffisant, puis le ballet a évolué »

KF : « Quelle est la particularité de cette discipline propre au patinage ? »
BL : « C’est la discipline de la danse et de la chorégraphie, elle laisse libre cours à tout les univers de la danse, et à cela s’ajoute un esprit d’équipe indispensable et appréciable »
PLB : « Elle privilégie la danse par-dessus tout et elle n’est pas encore régie par des tonnes de règlements qui brident la discipline… on est libre de faire ce qu’on veut … ou presque ! »
LB : « C’est une discipline très expressive. Le contact avec les autres sur la glace est unique et le ballet est un sport plus ouvert que les autres sport de glace. Il y a plus de diversité et de richesses : il n’y a pas vraiment de « moule » auquel tout le monde doit se conformer »

KF : « Nombre minimum et maximum de membres ? »
LB : « Hum, 9 et 30, il me semble »
PLB : « J’en sais rien entre 10 et 40, me semble t-il »
BL : « 10 mini et 30 maxi »


Apatrides, programme avec lequel le Ballet Elite fut champion à Boston

KF : « Quel est le niveau requis pour appartenir à un ballet ? Comment en vient-on à entrer dans un ballet ? Sur quels critères est-on sélectionné ? Comment un(e) jeune qui veut entrer dans un ballet doit-il s’y prendre ? Doit-il/elle se faire remarquer, par quel moyen ? »
LB : « Niveau requis pour appartenir à un ballet ? Heu, je sais pas trop ! Critères , sur le niveau de patinage, l’envie, l’ambition, le travail et la motivation. Pour entrer dans le ballet, contacter Karine. Il n’y a pas de moyens chaque cas est différent… Par des tests »
BL : « Niveau requis pour appartenir à un ballet ? Il faut un niveau technique minimum, mais la qualité principale est l’envie et la motivation. On entre dans un ballet pour plein de raisons, pour ma part, cela m’apportait une complémentarité avec la danse sur glace que je pratiquais à haut niveau. Et lorsque j’ai arrêté le haut niveau, j’ai continué le ballet pour le côté chorégraphique et l’esprit d’équipe : du patinage sans la prise de tête du haut niveau.
Pour les critères voir avec l’entraîneur, mais comme je l’ai dit précédemment il y a des critères techniques mais c’est surtout la motivation et l’engagement qui prime ! Pour entrer dans un ballet, il lui suffit juste de chercher une équipe qui le ou la motive et qui soit accessible pour lui (elle) aussi bien techniquement que géographiquement »
PLB : « Niveau requis pour appartenir à un ballet ? A la base c’était tout le monde maintenant qu’il y a d’importantes compétitions et de l’enjeu, il faut un niveau relativement homogène dans une équipe. Je ne peux pas donner de niveau précis. La plupart des membres du ballet sont issus du club donc ce sont des patineurs que l’on connaît et que l’on sait capable de tenir l’engagement d’une saison. Car il ne suffit pas d’être bons pour rentrer dans l’équipe il faut être présent tout au long de l’année et se rendre disponible pour les entraînements. Les patineurs venant de l’extérieur sont les bienvenus évidemment, ils font un entraînement et de là c’est l’entraîneur chorégraphe qui décide.
Les critères, l’âge, le niveau technique, le sens artistique, l’esprit d’équipe et la motivation évidemment. Pour faire partie d’un ballet, le mieux c’est de contacter l’entraîneur dans un premier temps, puis faire un entraînement pour vraiment savoir de quoi il s’agit, si l’ensemble des conditions sont réunies c’est très simple. Et à la question doit-il/elle se faire remarquer, par quel moyen… je te dirais non pas vraiment… »

KF : « Quels sont les différents niveaux de ballet (junior, Elite…) (classe d’âge mini et maxi par catégorie de ballet) ? »
LB : « Novice, junior et Elite. C’est par ordre croissant. L’âge des catégories est justement en questionnement. Le niveau compte aussi »
PLB : « Ça j’en sais rien… faut regarder sur les nouvelles règles de la discipline, ça a pas mal évolué ces derniers temps »
BL : « Voir l’entraîneur, je ne pourrais dire »

Comme pour chaque troupe, je pensais qu’un ballet comme une équipe avait un chef, un leader, d’où la question qui suit « Y-a-t-il un meneur/un leader ? Si oui qui et pourquoi ? » et là j’avoue avoir eu des réponses partagée.

Honneur aux filles…
LB : « Oui je pense. Nous sommes tous plus ou moins leader dans un domaine précis. Certains s’imposent plus que d’autres, mais cela vient assez naturellement. Nous n’avons jamais voté pour élire un ou une meneuse ! »

Aux garçons maintenant…
BL : « Dans certaine équipe, il y a un leader, mais à Villard, dans l’équipe Elite, il n’y a pas de leader, chacun est à égalité et chacun apporte à l’équipe ce qu’il a de mieux : motivation, médiation, technique, mémorisation, organisation, costume, chorégraphie, expression, maquillage, etc. … »
PLB : « Pas vraiment, on définit plus ou moins un capitaine d’équipe principalement pour avoir un responsable à allez voir en cas de problème »

Maintenant, voyons un peu en pratique comment se déroule un entraînement ou le nombre d’heure par jour/semaine/mois qui y est consacré ?
PLB : « Tout dépend de la période à laquelle nous sommes, la majeure partie de la saison nous montons les programmes et nous travaillons par partie et par groupes. En approche des compétitions il s’agit d’avantage de faire et refaire les programmes en plein en travaillant l’émotion et le rendu global du programme.
Pendant la saison… 2 heures/semaine pour le ballet, je ne parle pas des heures d’entraînement individuel de chacun. A l’approche des grands rendez-vous, tous les jours 1h30 au petit matin »
LB : « Echauffement, montage, modification, perfectionnement puis programmes en entier. Tout dépend de la période de l’année. En période de compétition, tous les jours (ou presque). Les entraînements durent en moyenne 1h30 mais nous avons tous des emplois du temps différents alors c’est modulable.. »

KF : « Combien de temps dure une prestation en compétition ? Y-a-t-il différents temps à l’intérieur d’une même prestation ? (des composantes à faire avant les 3 premières minutes et les 45 secondes restantes autre chose) »
LB : « Programme court : 2min30. Programme long : 6min30 »
BL : « 2mn30 pour le programme cours et 6mn pour le programme long. Différents temps, non, il y a des éléments qui rapportent plus de points mais on est libre de les placer où l’on veut dans la chorégraphie. Quant aux principes de notation, voir avec entraîneur »
PLB : « Le short 3min et le long 6min. Pas que je sache mais il faudrait se pencher sur les règlements pour ça »

Chaque ballet fonctionne sur une musique, un programme, avec un thème et des costumes. Comme vous pouvez le constater je n’ai pu résister à l’envie de savoir qui choisit, ou impose car j’ai eu plusieurs fois l’occasion de voir des thèmes et des choix de costumes particuliers.

KF : « Qui choisit les costumes, la musique ? Comment choisit-on un thème (envie, rapport à l’actualité…) et combien de temps le garde t-on ? »
BL : « L’entraîneur. Ici donc Karine. »
LB : « Karine »
PLB : « Faut demander à Karine c’est elle qui à l’inspiration ! Je sais que le programme de l’an dernier « Résistance » avec le chant des partisans et une musique des Rita Mitsouko était un hommage à la résistance dans le Vercors pendant la seconde guerre mondiale… mais de là à vous dire comment elle à eu cette idée !!! Nous changeons de programmes tous les ans »
KF : « Pour satisfaire ma curiosité , qui eu l’idée d’un balai sans musique et d’un à un patin ? »
LB : « (Rire) Karine »
BL : « Toujours l’entraîneur, l’originalité du ballet de Villard c’est l’originalité de Karine Arribert, et nous adhérons toujours à 200%. »
PLB : « Karine évidemment ! »

Pour conclure, je tiens à remercier Pierre-Loup, Benjamin et Léa qui eux m’ont accordé de leur temps pour me répondre, Mme Chabert Arlette qui a bien joué son rôle d’intermédiaire et m’a permis de rentrer en contact avec certains membres.
Cependant, initialement, il était prévu de le faire avec au moins 6 à 8 membres, mais hélas seulement 3 ont accepté de participer. Dommage pour les autres de ne pas avoir saisi l’occasion de s’exprimer sur une discipline dont on parle peu !

Merci également à E.Donnard pour m’avoir confié ces photos.

Pour contacter Kevin : manager@gregory-capra.com

dimanche 11 septembre 2011

Le K.R.U.M.P

Krumpers

Les vacances viennent de se terminer, vous vous êtes lâchés à manger de tout et n’importe quoi en quantité irraisonnable, et vous vous retrouvez ballonnés ou tout gras de partout, bref vous avez fait des excès tout simplement (dixit notre coach préféré). J’ai trouvé une solution afin de resculpter vos cuisses, mollets, et tout le reste de votre corps. Fini les abdos fessiers à mamy, les haltères à pépère...on va krumper. Le Krump est une danse née dans les années 2000 au cœur des bas quartiers de Los Angeles. Cette danse, non-violente malgré son apparence agressive à cause des mouvements exécutés très rapidement, de la rage ou la colère qui peut se lire parfois sur les visages des danseurs de Krump que l’on appelle les « Krumpers », se veut être une danse représentant la « vie » et toute sa « jouissance ». En effet il n’y a aucun conflit physique entre les danseurs. Faisons le premier pas dans ce nouveau sport (par Kevin Fortin).

Etymologiquement, Le mot Krump signifie Kingdom Radically Uplifted Mighty Praise (kingdom = royaume ; radically = radicalement ; uplifted = levé, élevé, soulevé ; mighty = puissant ; praise = éloge.)
Si on veut le traduire en français cela donnerait : éloge puissant d’un royaume radicalement levé / soulevé...


1/ Les origines
Cette danse nous vient donc du fin fond des ghettos de Los Angeles où des jeunes aspirant à échapper à la violence des gangs décident d’exprimer leurs peurs et leurs angoisses à travers l’expression artistique (un moyen pour libérer son agressivité et en faire un moyen d’expression artistique). C’est une danse libératrice, une solution à la violence urbaine. C’est un mélange de mouvements saccadés de combat, inspirés par certaines danses africaines. Cette street dance permet de libérer sa colère de façon positive. Le Krump trouve son inspiration dans les danses africaines et se présente comme une alternative au hip-hop. Les techniques sont proches des danses de rue comme le clowning, la street dance et le hip-hop. Le corps se dépasse pour se libérer d’une énergie débordante en se tordant dans tous les sens à des rythmes frénétiques. Détourner son agressivité en l’exprimant de toutes ses forces à travers un duel « Krump », c’est le but de cette danse qui se présente plus comme un mode de vie que comme une mode ! Un moyen inégalé pour que le corps se dépense et expulse tout ce qui fait souffrir ! Au fur et à mesure, c’est une danse des rues qui a conquis les amateurs de performances…

Le Krump est né vers la fin des années 90 dans les pires ghettos de Los Angeles en s’inspirant de l’expérience du clowning. Un ancien prisonnier, Tommy Johnson décide de se transformer en « Tommy le Clown » à sa sortie de prison pour animer la vie de quartier et les goûters d’anniversaire des gosses des ghettos.
Le rite ? Se maquiller, mettre un masque et se défouler dans des mouvements plus rapides les uns que les autres et dans des figures inimitables empruntées à la break dance, au hip-hop
et aux danses tribales africaines. Un show pour amuser la galerie et diffuser un message positif.

Le Krump naît plus tard et se présente comme la version agressive du clowning. Le principe est aussi de se doter d’un maquillage ou de peintures « tribales » et de se réunir en cercle pour se lancer des défis. Il s’agit d’un combat artistique dans lequel la danse est la seule arme et le corps un réceptacle de secousses et de mouvements d’une extrême dextérité un peu comme une transe… Tous les muscles du corps sont sollicités dans ces chorégraphies endiablées. Une façon de dépasser la violence et un message d’acceptation en même temps car, sur la piste de danse, peuvent s’affronter des danseurs de tous âges, de tous sexes et de toutes morphologies. Une danse enfin où la liberté d’improvisation est importante et dans laquelle ce qui compte c’est la puissance de la personnalité exprimée à travers les mouvements.

Vous avez peut-être une âme de krumper… Avant de vous renseigner sur les cours de Krump près de chez vous, je vous conseille fortement de voir le film « Rize » qui illustre la particularité de ce mouvement. Un moyen également de découvrir la formidable richesse des chorégraphies de Krump et l’esprit combatif qui les anime. Une séance ciné est à organiser à la maison avant d’essayer !


L'expérience du clowning

2 / Le Krump comme sport
Le Krump est devenu un sport vedette dans les salles de sports. Mélangeant danses des rues et danses africaines, il permet d’obtenir une silhouette galbée et tonique.
Le Krump : une street dance sportive et branchée. Il s’adresse aux personnes qui recherchent une activité tonique afin d’optimiser leurs chances de garder un joli corps. Le Krump a besoin d’une musique forte qui permet de canaliser les mouvements. Les premières séances seront accompagnées des premières courbatures. Ce sport permet de se défouler, de sculpter sa silhouette, d’apprendre à se lâcher et à apprivoiser son corps. Résistance physique, souplesse, sens musical sont de mises pour le pratiquer. Un jogging, un t-shirt et des baskets confortables constituent la tenue idéale.

3/ Le déroulement d’un séance
En général, les cours durent une heure et se pratiquent en groupe. Le coach spécialiste du Krump commence par des échauffements de base. Dès le début, les participants adopteront une attitude guerrière qui sera préservée jusqu’à la fin du cours. Les mouvements de base sont ensuite enseignés afin que les participants puissent suivre le rythme et les chorégraphies. En suivant la cadence, les participants agitent le haut du corps et suivent ensuite les mouvements pour le bas du corps. Les jambes écartées et les genoux fléchis, les membres du groupe gonflent et dégonfle le torse en expirant fortement. Ils enchaînent avec les rotations du ventre, des fesses et du bassin.

Le cours de Krump s’achève par un battle et des improvisations. C’est une occasion pour les participants de se défouler et d’évacuer rapidement le stress et la nervosité. Mis à part son côté artistique et culturel, le Krump est un sport complet. Il permet de modeler la silhouette, car il fait travailler les hanches, les abdominaux et les cuisses. Il permet d’affiner la silhouette tout en renforçant les muscles dorsaux, les fessiers, les abdominaux. C’est une méthode de danse très tonique où vous transpirez beaucoup et ou vous brûlerez beaucoup de calories Grâce au Krump, vous perdez entre 500 et 700 calories par séance. En une dizaine de séances, le corps est plus ferme et tonique. Par contre, les séances d’improvisation peuvent être un frein pour les personnes introverties ou timides.


Article rédigé par Kevin Fortin

samedi 16 juillet 2011

Le Jeet Kune Do ou l’art de Bruce Lee

Bruce Lee

Il existe de nombreux sports d’arts martiaux : Kung-Fu, Tae Kwendo, la boxe thaï et on en passe. Celui dont il va être question ici a été inspiré à Kevin Fortin par un ami marocain. Ce sport a 44 ans d’existence, on peut le pratiquer dans de nombreux pays, France, Belgique, Suisse, Maroc… Son emblème est le taijitu qui symbolise le concept du yin et yang, les flèches, leurs interactions continuelles. Les caractères écrits signifient : « N’utiliser aucune méthode comme méthode » et « N’avoir aucune limitation comme limitation ».

Le Jeet Kune Do ou l’art de Bruce Lee

Le jeet kune do « voie du poing qui intercepte » est un art martial, principalement à mains nues, créé par Bruce Lee aux alentours de 1967. Il ne s’agit pas à proprement parler d’un style de combat, Bruce Lee ne croyait plus à cette époque aux dogmes et styles de combats pré établis et figés par leurs fondateurs des années auparavant, mais croyait plutôt à un concept englobant des stratégies de combat. Après avoir étudié de très nombreux arts martiaux (et en retirer ce qui marchait pour lui) et autres sports (escrime, boxe anglaise), Bruce Lee voulait faire évoluer sa propre pratique martiale issu du Wing Chun du Sud de la Chine pour plus d’efficacité .

Principes et philosophie
Le Jeet Kune Do, littéralement « La voie du poing qui intercepte » appelé aussi « JKD » est simple, direct et efficace disait son fondateur. Le principe est d’intercepter les mouvements de l’adversaire avant qu’il ne vous touche, arriver premier en partant second , il n’y a pas de blocage ou de réponse en deux ou trois temps (le blocage et la frappe sont très souvent simultanées et se font en un seul mouvement), mais bien un seul mouvement/réponse exécuté dans le même temps soit une réponse la plus simple possible causant le plus de dommages à votre ou vos adversaires grâce à un minimum de mouvements; l’adage du JKD : « On absorbe ce qui nous est utile, on rejette ce qui ne l’est pas et on ajoute ce qui nous appartient ». Ce qui ne signifie pas : Faites ce que vous voulez , mélangez tous les arts martiaux et faites en un « best of » à votre goût, cela ne signifie pas non plus faites exactement ce que faisait Lee en redéfinissant le JKD comme un style à part entière, tout ce que Bruce Lee ne souhaitait pas : une armée de clones ... Bruce Lee voulait qu’on s’inspire de ses principes mais n’avait pas la volonté de créer un art martial de masse, il avait par ailleurs demandé à ses élèves instructeurs de fermer leurs écoles afin de conserver un petit groupe d’élèves triés sur le volet pour travailler en petit groupe afin de garder la qualité et l’esprit de ce qu’il considérait comme son art martial... Ces groupes étaient répartis sur la Côte Ouest des USA .
Le jeet kune do naît sous une première forme suite à sa recherche constante d’évolution et d’efficacité. Le mot « JKD » apparaît aux alentours de 1965 et contient des coups de pieds propres aux arts martiaux chinois du Nord, et des coups de poings issus de la boxe chinoise et de la boxe anglaise, des déplacements provenant de l’escrime occidentale, des projections de l’art martial coréen hapkido, des éléments en provenance du kali escrima initié par Inosanto lui-même Philippin et de jiu-jitsu entre autres (on a répertorié 127 techniques de coups de pieds, de poings ainsi que de projection et de clefs propres au JKD). Bruce Lee a même intégré des éléments de déplacements inspirés par le boxeur Mohamed Ali mais il s’est inspiré énormément de l’escrime occidentale (discipline qu’il avait pratiquée avec son frère) concernant les interceptions ainsi que les déplacements. Bien qu’issu des arts martiaux « traditionnels » chinois ,il rompt avec l’éthique habituelle et la tradition : on a parfaitement le droit de mordre (même si il ne faut pas planifier l’action de mordre, cela risque d’être le meilleur moyen de perdre vos dents ... Lee dans la série TV « Longstreet »), de crever ou de piquer les yeux avec des frappes des doigts, de frapper dans les parties etc., mais au delà de ceci le JKD est l’expression martiale la plus honnête possible de soi en situation de combat ; c’est un ensemble de méthodes de combat et de stratégies en situation réelle. Bruce Lee ne croyait plus dans les styles traditionnels et cherchait à « libérer » le pratiquant d’art martial de la tradition (exécution des formes, etc…) qui l’enfermait depuis des siècles dans des croyances souvent galvaudées et dont Bruce s’amusait souvent à démontrer leur inutilités en combat réel ; le pratiquant ne doit pas s’en tenir à son art, il doit chercher pourquoi il le pratique et sentir ce qui est bon pour lui et ce que ne l’est pas (« savoir n’est pas suffisant, il faut appliquer » , « l’être humain, le créateur est plus important que n’importe quel style figé »), ce n’est pas parce que le fondateur de tel ou tel style datant de plusieurs centaines d’années à dit : ceci est la vérité , que vous devez le croire ... Expérimentez vous même. C’est le combattant qui fait l’art et non l’art qui fait le combattant. Le combattant s’exprime à travers son art, mais comme chacun est différent, chacun s’exprime à sa façon. Le JKD doit s’adapter à vous, et non le contraire, vous devez créer votre propre JKD ... C’est pour cela que le JKD ne peut être enseigné de la même façon à tout le monde, et que la « lignée » ( lineage ) de chaque enseignant influe sur son propre JKD et sur celui qui reçoit son enseignement. Chaque élève de Bruce Lee a reçu une partie de l’enseignement du Jeet Kune Do à une époque, Bruce Lee n’enseignait pas de la même façon à chacun de ses élèves et dispensait seulement une partie du processus JKD, le seul ayant l’intégralité du « process » JKD est Bruce Lee lui même. Le Jeet kune Do était en constante évolution jusqu’à ce que la mort de son fondateur n’arrête son processus en 1973 et n’avait certainement pas été conçu pour être enseigné sous la forme qui avait été définie entre 1965 et 1973, il se peut même que le JKD tel que nous le connaissons aujourd’hui n’ait pas été conçu pour être enseigné du tout car Bruce Lee s’entraînait tout d’abord pour lui même et n’avait certainement pas l’intention de diffuser à travers le monde son art en « construction »...

Le JKD est très axé sur le développement physique (les paramètres d’explosivité , de rapidité, de puissance de frappes doivent être maîtrisés), l’autodéfense et le combat. Il insiste surtout sur la notion de combat réel et total. Un autre des points essentiels du JKD, c’est l’absence de formes martiales, jugées comme une perte de temps par l’auteur à cette époque, même si lui même était arrivé à ce degré d’excellence grâce à l’intégralité de son parcours, notamment dans le Wing Chun dans lequel il avait pu pratiquer les exercices de « chi sao » (mains collantes). Il savait tout de même les apprécier puisqu’il avait étudié les 3 formes du Wing Chun entre autres car il avait étudié d’autres formes de Kung Fu tels que la « Mante Religieuse », le « Hung Gar » etc. . Le JKD est une philosophie de vie avant tout, et ceux qui ont pu rencontrer Bruce Lee se souviennent de sa spiritualité et de cet être humain à la recherche de sa propre voie.

Le JKD dans ses phases postérieures a été fortement influencé par la boxe occidentale (les concepts d’épine dorsale tels que la ligne centrale, quatre portes, le poinçon vertical, le souffle droit, « entrant », et la pression vers l’avant viennent du Wing Chun). Mais Lee a cessé d’employer certaines des positions de Wing Chun qu’il avait apprises, en faveur de nouvelles positions occidentales qui protègent mieux le praticien.

Le Jeet kune do actuel varie selon 2 courants principaux
* La branche Original/Jun Fan JKD, enseignée par Taky Kimura, Ted Wong, Tim Tackett et Jerry Poteet, qui furent eux-mêmes élèves de Bruce Lee.
* La branche JKD Concepts, enseignée par Dan Inosanto, Richard Bustillo, Larry Hartsell, Paul Vunak et Burton Richardson, qui ont continués à développer le Jeet Kune Do, sous la philosophie selon laquelle le Jeet kune do n’est jamais figé et qu’il est en perpétuelle évolution. Cette branche a incorporée des éléments d’arts martiaux philippins, escrime, silat, Muay Thai, Jiu jitsu brésilien, et des éléments de pleins d’autres arts martiaux.

Principes du Jeet Kune do
Le Jeet kune do est plus qu’un art martial, c’est une étude de la vie de tous les jours! La vitesse: « Comme le Cobra, votre coup doit être sentit avant d’être vue ». La vigilance: Vous devez être comme le joueur de basket qui paraît savoir où chacun dans l’équipe est placé et trouve toujours l’ouverture... L’énergie: Elle est comme un flux, qu’il faut pouvoir canaliser (elle s’appelle Chi en chine et Ki au Japon). Le Chi Sao (venu du Wing Chun) est un bon exercice pour apprendre à maîtriser cet exercice...
« L’art du poing qui intercepte » ne possède pas à proprement dit de techniques « formelles ». il est un pur produit de « l’instinct » et de « l’instant », il change d’aspects pour s’adapter aux capacités de son praticien, et de son adversaire. Par exemple, Lee a presque toujours choisi de mettre sa main la plus puissante devant, avec sa main plus faible en arrière, donc il a presque toujours employé la position droite de la boxe moderne.
Il a appelé cette position « sur garde ». Lee a incorporé cette position à son JKD, comme il sentait qu’elle lui fournissait la meilleure mobilité globale. Lee estimait que la main dominante ou la plus forte devrait être devant, parce qu’elle exécuterait un plus grand pourcentage du travail. Il réduit au minimum l’utilisation d’autres positions, hormis quand les circonstances le demande.
Bien que Sur-Garder la position, est une bonne position globale, elle est nullement la seule. Lee a reconnu qu’il y avait des périodes où d’autres gardes devraient être utilisées. Il estimait que cette propriété dynamique du JKD est ce qui permet à ses praticiens de s’adapter aux changements et aux fluctuations constantes du combat. Lee pensait que ces décisions devraient être prisent dans le contexte du « vrai combat ». Il croyait que c’était seulement dans cet environnement qu’une personne pourrait réellement considérer d’adopter une technique.
Bruce a été dans le passé interpellé par un adversaire, qui lui a demandé ce qu’il ferait, s’il se trouvait dans la situation d’un vrai combat. Lee a répondu, « je vous mordrais, naturellement ». Une des théories du JKD est, qu’un combattant doit faire ce qui lui est nécessaire pour se défendre, indépendamment de quelques techniques d’arts martiaux appris. Ainsi pour Bruce l’idée JKD tient en une phrase: Tous les coups sont permis. De ce fait, le JKD est actuellement vu comme la genèse des arts martiaux hybrides modernes (Freefight, Krav-maga...).

4 points du Jeet kune do
I) Soyez comme l’eau
Les étudiants de JKD rejettent les systèmes traditionnels de la formation, des modèles de combat et la pédagogie de Confucius utilisés dans les écoles traditionnelles de kung fu. Le JKD prétend être un concept dynamique qui change pour toujours. « Absorbez ce qui est utile; Négligez ce qui est inutile » est une maxime souvent citée par Bruce Lee.
Des étudiants de JKD sont encouragés à étudier chaque forme de combat possible.

II) Économie de mouvement
Les étudiants de JKD doivent éviter un maximum de gaspiller du temps ou de l’énergie. Lors d’un combat, les praticiens de JKD pensent que l’utilisation de techniques simples est favorable.

A. Arrêtez les coups et arrêtez les éruptions
Cela signifie arrêter l’attaque d’un adversaire avec une vos propres attaques au lieu d’un simple blocage. Les praticiens de JKD, disent que c’est la compétence défensive la plus difficile à développer. Cette stratégie peut être un dispositif de quelques arts martiaux chinois traditionnels.
B. Parer et percer simultanément
En réponse à une attaque entrante; l’attaque est parée et engendre une contre-attaque en même temps. Pas aussi avancée, qu’un arrêt et une frappe : Mais plus efficace que bloquer et contre-attaquer l’un après l’autre. Ceci est également pratiqué par quelques arts martiaux chinois.
C. Aucunes attaques de pieds hautes
Les praticiens de JKD doivent limiter leurs attaques de pieds aux parties basses de leur adversaire : aux genoux, aux cuisses, et à la mi section. Ces cibles sont les plus proches du pied et fournissent donc plus de stabilité.

III) Apprendre les 4 distances de combat
* Coups de pied (Kicking Range)
* Coups de poing (Punching Range)
* Piéger les bras (Trapping Range)
* Clés, étranglements et combat au sol (Joint Locking and Grappling Range)


IV) Trois critères du JKD
Selon les pratiquants de Jeet Kune Do les techniques doivent contenir ces différents critères :
* Efficacité - Une attaque qui atteint sa cible
* Directness - Faire ce qui vient instinctivement de manière intelligente.
* Simplicité - Thinking in an uncomplicated manner; sans superflu.

Les points clé du JKD
1. En attaque comme en défense, une structure basée sur l’économie de mouvement la plus rigoureuse (Attaque: la vivacité de l’initiative / Défense: technique de mains en adhérence).
2. La souplesse et le « naturel-maitrisé » pour l’arsenal total du corps.
3. La rupture dans le rythme, le demi temps, les rythmiques « un temps un demi temps » ou « trois temps un demi temps » (le rythme du Jeet Kune Do en attaque et en contre).
4. Musculation, entraînement complémentaire scientifique et tous les à côtés de la forme physique.
5. Le « mouvement direct du Jeet Kune Do » en attaque et en contre-pouvoir lancer ses coups directement sans notion de replacement.
6. Un corps insaisissable, un déplacement léger.
7. Une façon de faire sans à coup, un schémas tactique offensif simple et imprévisible.
8. Une grande maîtrise du corps à corps: Enchaînements de coups rapides et précis / projections / saisies / immobilisations.
9. Des assauts sans retenue et un entraînement à la pleine puissance de frappe sur cibles mouvantes.
10. Des instruments de fer, « aiguisés » en permanence.
11. Une expression individualisée plutôt qu’une adhésion au « produit de masse »; la vie plutôt que l’académisme (une relation vraie).
12. La totalité plutôt qu’une structure fragmentaire.
13. Derrière les mouvements du corps, toujours présent, un entraînement à « la permanence d’une expression de soi ».
14. Une puissance toute en souplesse, un pouvoir d’explosion totale contrôlé. Une forme de corps élastique sans relâchement physique. Une vigilance mentale jamais prise en défaut.
15. Le mouvement comme un flou continu (la ligne droite qui s’harmonise avec la courbe haut et bas, demi cercle à gauche, à droite, pas sur les côtés, oscillation latérale et verticale de la tête, gestes des mains).
16. Une position bien équilibrée dans l’effort et le mouvement, en permanence. Une continuité entre un engagement quasi total et un relâchement quasi complet.

Bruce Lee, de son vrai nom Lee Jun Fan (né le 27/11/40 et décédé le 20/07/73), titulaire d’une maîtrise de philosophie, est sans conteste le plus célèbre acteur chinois ayant fortement popularisé le Kung Fu grâce à ces 5 films d’action des années 70 et par la série télévisées le frelon vert... En 1964, alors qu’il s’est installé à Oakland (USA) et qu’il y enseigne le Kung Fu depuis quelques mois, Bruce Lee se voit contraint de relever un défi sous peine de devoir fermer son club... Il combat donc contre un adversaire qu’il terrasse en quelques minutes: pour lui, ces quelques minutes sont de trop; il remet alors son Kung Fu en question: l’idée de JKD est née!

Le JKD est un genre d’art martial chinois qui rejette toute formalité et qui est libéré de la tradition. Le JKD rejette toutes les formes imposées (pas de taos i.e enchaînements similaires aux katas) et insiste sur l’utilisation intelligente de l’esprit et du corps pour se défendre et attaquer... Bruce a appelé cet art ainsi pour bien montrer l’intention de bloquer l’ennemi à la porte. On estime que le JKD contient les techniques de plus d’une trentaine de styles allant de l’Escrime occidentale à la Boxe Thaïlandaise en passant par la Lutte Gréco-romaine et le Tai Chi Chuan ! Résumé TRES brièvement, voici quelques techniques classiques du JKD avec leurs inspirations:

Coup de pied direct: Karaté, Kenpo (arts tous 2 japonais) et Taekwondo (art coréen)
Coup de pied circulaire: Karaté et Tang Soo Do (art coréen)
Coup de pied latéral: Wing Chun et Karaté
Coup de coude: Wing Chun
Projections: arts martiaux coréens
Esquives: Boxes occidentales et orientales
Garde latérale inversée: Joe Lewis (Champion en Karaté et Kickboxing)
Combat au sol: Luttes
Coups de pieds sautés: arts martiaux chinois pour la plupart
Coup de poing renversé: Joe Lewis

Si l’âme d’un Bruce Lee sommeille en vous, tentez le coup !


Article rédigé par Kevin Fortin


Pour contacter Kevin : manager@gregory-capra.com

samedi 4 juin 2011

Dancesport

Danse sportive



Samba, quickstep, jive…Ces noms doivent vous évoquer un sport mal connu, plus souvent catalogué has been, d’activités pour les pépés et mémés en maison de retraite, souvent aussi confondu avec la danse de salon…ou danse de Noël en famille.
Pourtant la danse sportive est un sport à part entière. Kevin Fortin vous invite à entrer dans la danse et à jouer des pieds et des jambes.

Lorsque j’ai demandé un avis concernant la danse sportive (qu’en pensez-vous, que cela évoque t-il ?), au vu des réponses, je me suis dis « il faut vraiment sortir cette notion de la naphtaline dans laquelle on l’a trop souvent enfermée ». Pour Antoine, pas d’avis, Patrick lui n’aime pas, pour Gwennaelle, ce n’est ni de la danse ni du sport. Elodie elle a été plus loquace « Cotés négatifs, sourient comme des c..s, mouvements d’automates, costumes ridicules. Par contre j’adore le rythme soutenu, la synchro des partenaires, c’est un peu comme de l’aérobic, une vraie performance sportive. J’aurais aimé essayer un jour ».

Danse sportive indique la danse pratiquée en tant que sport. A l’origine, cette terminologie était appliquée à la danse de salon de compétition, dans son style international. Aujourd’hui le terme officiel est Dancesport. L’IDSF (International Dance Sport Federation) est un groupement international rassemblant les amateurs tandis que l’IPDSC (International Professional Dance Sport Council) et le WDC (World Dance Council ) sont des groupements internationaux régissant les professionnels de la danse.

La danse sportive pour amateurs a acquis un haut niveau dans le monde. En particulier la danse sportive pour les étudiants jouit d’une grande popularité dans le monde, particulièrement au Royaume-Uni où 20 000 étudiants sont membres de L’Inter Varsity Association ( VDA ).

Danse sportive et olympisme
En 1997, le CIO a officiellement reconnu la danse sportive en tant que sport, avec l’IDSF comme fédération sportive internationale reconnue par le CIO. L’IDSF pousse fortement à la reconnaissance de la danse sportive comme sport médaillé pour les jeux olympiques. La décision négative prise par le CIO en 2000 reste d’application jusqu’aux JO d’été en 2012 qui se tiendront à Londres et sera ensuite sujette à reconsidération.

La danse sportive est une discipline à la fois sportive et artistique qui se pratique en couple.
Plus connue sous le nom de danse de salon ou danse de société lorsqu’elle est pratiquée en loisir, elle est également un sport de compétition, codifié et structuré.
Connue et pratiquée dans le monde entier, elle doit sans doute son succès à son fort aspect social et au fait qu’elle est une des rares disciplines sportives mixtes. Que ce soit à travers la sensualité et le dynamisme des danses latines ou l’élégance et la gaieté des danses standard, la danse sportive fait rêver et trouve des échos dans la culture de chacun. Un sport et un art à part entière à découvrir et à danser, seul, à deux ou en groupe. Tout le monde peut apprendre à danser, quel que soit l’âge et le niveau, il existe des cours adaptés. De 6 à 77 ans et plus, c’est un sport idéal pour maintenir la forme et le moral. Tout en développant vos capacités cardio-vasculaires, il vous permet de raffermir, développer et sculpter les muscles de votre corps.


Tradition


La danse sportive comporte 2 disciplines :

* les danses dites « latines »
* les danses dites « standard ».

Ces disciplines comptent chacune 5 danses ayant une histoire et une origine différente :

* Danses latines
o la samba : danse festive et joyeuse, originaire du Brésil.
o le cha-cha-cha : danse cubaine très énergique.
o la rumba : danse cubaine, s’apparentant au cha-cha-cha avec un pas de moins. Plus lente, le sentiment prédominant ici est l’amour et la sensualité.
o le paso doble : originaire d’Espagne, tire ses origines du flamenco et de la corrida (l’homme étant le torréro et la femme étant la cape).
o le jive (ou rock) : dérivé du boogie-woogie, dansé par les Américains pour fêter les libérations des villes à la fin de la guerre 39-45.

* Danses standard
o la valse anglaise ou valse lente
o le tango
o la valse viennoise ou valse rapide
o le slow fox ou foxtrot
o le quickstep ou quick foxtrot

Loisir
Sous son aspect loisir, la danse sportive est déjà une activité sportive complète. Les premiers pas sont souvent effectués lors de cours collectifs qui permettent de découvrir chaque danse dans une ambiance conviviale et par groupes de niveau. Pas de base, rythmique, posture y sont enseignés. Après quelques heures de cours seulement, il est déjà possible d’évoluer sur les parquets et de s’amuser sans qu’il soit nécessaire d’avoir de partenaire attitré.

Compétition
Après avoir découvert la danse sportive en loisir, certains pratiquants décident de franchir une étape supplémentaire en abordant la compétition. C’est une excellente façon de continuer à progresser. Les compétiteurs prennent plus souvent des cours particuliers que des cours collectifs, participent à des stages et vont régulièrement en entraînement. Dans chaque danse, ils évoluent sur une chorégraphie précise avec leur partenaire attitré.
Sur les conseils de votre professeur de danse et avec votre partenaire attitré(e), vous débuterez la compétition en série E, puis selon vos résultats vous progresserez vers la D, puis C, la B pour aboutir en A.

Les classes d’âge de la compétition
Il n’y a pas d’âge pour commencer la compétition, vous dansez dans la classe correspondant à votre âge :
Entre 6 et 9 ans : juvénile I
Entre 10 et 11 ans : juvénile II
Entre 12 et 13 ans : junior I
Entre 14 et 15 ans : junior II
Entre 16 et 18 ans : youth
Entre 19 et 34 ans : adulte
Entre 35 et 44 ans : senior I
A partir de 45 ans : senior II

Vous n’êtes pas obligés de danser les 10 danses de compétition. Selon vos goûts vous pouvez choisir de ne danser que les danses latines ou que les danses standard de compétition.
De plus parmi ces danses, les compétiteurs débutants en dansent seulement trois : le cha-cha-cha, la rumba et le jive pour les latines, la valse lente, le tango et le quick-step pour les standards.

Pour en savoir plus

Les danses latines
Ces danses ont des origines latines très marquées avec un caractère festif ou sensuel. Les partenaires peuvent danser en contact ou non. Une grande liberté de mouvement est laissée aux partenaires.

Samba
Origine : le Brésil et son carnaval, c’est le symbole de la fête
Caractère : gaie et exubérante, elle évoque le soleil et la sensualité
Forme : danse à 2 temps (2/4) évolutive
Tempo : 50 à 52 mesures par minute

Cha-cha-cha
Origine : Cuba et ses rythmes afro-cubains
Caractère : joyeuse, insouciante et effrontée
Forme : danse à 4 temps syncopée avec un fort travail des hanches
Tempo : 30 à 32 mesures par minute

Rumba
Origine : parente du cha-cha-cha mais beaucoup plus lente, elle vient aussi de Cuba.
Caractère : évoque la séduction et le jeu de l’amour entre les partenaires. Danse animal où il faut pour chaque pas mettre la pointe du pieds en premier.
Forme : danse à 4 temps syncopée avec très fort travail des hanches
Tempo : 25 à 27 mesures par minute

Paso Doble
Origine : venue d’Espagne, elle évoque la tauromachie, le danseur incarnant le toréador et la danseuse la muletta (la cape)
Caractère : évoquant la passion, le drame, c’est une danse à très fort caractère
Forme : danse à 4 temps évolutive
Tempo : 60 à 62 mesures à la minute

Jive
Origine : parente du boogie, du swing, du lindy hop
Caractère : dynamique, vivante, joyeuse. Danse généreuse
Forme : danse à 4 temps sur une rythmique très rapide avec travail des hanches
Tempo : 42 à 44 mesures par minute


Les danses standard
Ce sont des danses d’origine anglo-saxonne pour la plupart, où les partenaires sont en permanence en contact, en position « face à face », se tenant dans les bras l’un de l’autre. Ce sont toutes des danses évolutives (les couples se déplacent autour de la piste de danse).

Valse Lente
Origine : apparue au XIXe siècle, en même temps que la valse viennoise, dans les cours d’Europe
Caractère : évoque le romantisme et la nostalgie grâce à la fluidité du mouvement
Forme : danse à 3 temps swinguée, plus lente et plus chorégraphiée que la valse viennoise
Tempo : 28 à 30 mesures par minute.

Tango
Origine : ses racines sont latines (Mauritanie, Espagne et enfin Argentine)
Caractère : expressivité marquée, mouvements rapides voire saccadés
Forme : danse à 4 temps au très fort caractère
Tempo : 31 à 33 mesures par minute.

Valse Viennoise
Origine : née dans les salons de la noblesse du nord de l’Italie au XIVe siècle, développée au XVIIIe siècle
Caractère : évoque le romantisme, danse à pas rapides
Forme : danse à 3 temps où le couple effectue un tour complet sur lui-même en 6 temps
Tempo : 58 à 60 mesures par minute.

Slow Fox Trot
Origine : jazz swingué de la population noire de New-York
Caractère : danse swinguée où la fluidité du mouvement et la distinction priment, la plus technique des danses standard. Danse aérienne.
Forme : danse à 4 temps swinguée et très lente
Tempo : 28 à 30 mesures par minute.

Quick Step
Origine : influencée par le charleston, c’est un slow-fox joué très rapidement
Caractère : danse très vivante distillant la joie où les danseurs se déplacent très vite avec de petits pas sautés. Danse de connexion où les partenaires sont inséparables.
Forme : danse à 4 temps très rapide
Tempo : 50 à 52 mesures par minute

La danse n’est pas l’adaptation d’une chorégraphie à une musique. C’est un art visuel servant de support à la communication de sentiments et d’émotions. Danser, c’est également jouer un rôle. Par exemple le paso doble où la femme est une cape et l’homme un toréador.
En danse, le corps est comme un chef d’orchestre.
Un bon binôme de danse est un binôme qui a une oreille musicale, de l’harmonie, une bonne posture. La danse sportive est un sport qui nécessite beaucoup d’entraînements, d’efforts, afin d’avoir le jeu de jambes et de pieds adéquat. Ce sport comporte donc un fort pole technique reposant sur l’énergie, l’élégance et la vivacité.


Principe de notation.

En compétition il y a deux sortes de notations : artistique et technique
Les notes s’échelonne de 1 à 10 :
1 acte de présence
2 avoir fait l’effort de bouger
3 les juges ont vu des pas
4 l’exécution de la chorégraphie fut un vrai carnage
5 grave erreur technique
6 trop de fautes, manque de rythme
7 note honorable, beaucoup de travail effectué, note d’encouragement
8 très belle danse, de petites erreurs encore
9 superbe prestation, tant artistique que technique
10 parfaite prestation, technique, artistique, symbiose et fusion des danseurs.

Selon vos goûts, n’hésitez pas à franchir une salle de danse pour voir si cela peut vous plaire car la danse sportive est un sport très bon pour la santé, attention aux personnes cardiaques, asthmatiques ou ayant des problèmes de genoux, ou autres articulations.
Si cet article vous a plu, il est possible qu’il y ai une suite. A voir….
Mais « dansez maintenant, tout les deux les pieds nus dans le sable …. »


Article rédigé par Kevin Fortin


Pour contacter Kevin : manager@gregory-capra.com

samedi 21 mai 2011

Le patinage artistique : la danse en couple

Fabian Bourzat et Nathalie Pechalat


A l’occasion des championnats du monde de patinage artistique qui se sont déroulés du 26 avril au 1er mai 2011 en Russie, grand fan de patinage qu’il soit masculin, féminin, libre ou imposé, en couple ou danse et balai, Kevin Fortin vous propose un retour au sport hivernal pouvant se pratiquer quasiment toute l’année, le patinage artistique danse en couple avec en prime, un entretien avec un couple phare de cette discipline, Fabian Bourzat / Nathalie Pechalat.
Le patinage artistique combine le sport et l’art, puisqu’il comprend une expression corporelle gracieuse jumelée avec l’élégance de différentes techniques et de diverses figures.

Histoire du sport
Premiers championnats mondiaux
1896 : patinage artistique en Russie
1950 : Danse sur glace en Grande-Bretagne
2000 : Patinage synchronisé aux E-Unis

Introduction du patinage artistique aux JO
Le patinage artistique est le plus ancien sport aux JO hivernaux. Les premiers jeux de 1924 ont eu lieu en France, à Chamonix, mais le patinage artistique a débuté bien avant cela aux JO d’été en 1908.

Patinage artistique et danse sur glace
Epreuves individuelles femmes Programme court et libre
Epreuves individuelles hommes Programme court et libre
Epreuves en couple mixte programme court et libre
Danse sur glace Programme danse imposée, originale et libre

Le programme court individuel comporte huit éléments techniques obligatoires tels que des combinaisons de sauts et de pirouettes sur une musique au choix, mais uniquement de la musique et non avec des paroles. Le programme court en couple comporte aussi des composantes techniques comme des levés par dessus la tête, des sauts lancés où le patineur projette sa partenaire et des figures sur une musique au choix. La durée du programme court individuel et du programme court en couple est de 2 minutes 50 secondes. Cela compte pour 34% du patinage.

Le programme libre individuel et en couple comportent des figures originales, à la discrétion des compétiteurs et des compétitrices, exécutées sur une musique de leur choix pendant 4 minutes chez les femmes et 4 minutes 30 chez les hommes. Cela compte pour 65% du patinage.

Danse imposé, originale et libre ( ce qui nous intéresse ici )
Les partenaires doivent rester en contact toute la durée de la danse, il y a donc peu de sauts. Le programme de la danse imposée comprend l’exécution d’une danse avec des éléments prédéterminés au son de la même musique pour tous les participants ( 20% du patinage ). La danse originale doit comporter certains rythmes sélectionnés mais le couple peut choisir la musique et les pas ( 30% du patinage ). Dans la danse libre, le couple exécute en toute liberté sa propre interprétation selon la musique de son choix ( 50% du patinage ).

Les principes de notation
Les patineurs, patineuses et couple essaient d’obtenir la meilleur note possible en combinant les éléments techniques à la présentation artistique. Au moment de la notation, les juges tiennent compte du degré de difficultés, de la hauteur, de l’amplitude, du nombre de rotations, de la réception des sauts, de la fluidité, de l’exécution des séquences de pas et de pirouettes. Le jury est composé de 12 personnes. Il note la performance artistique des patineurs. Par la suite, 9 des 12 juges sont choisis au hasard par ordinateur. Parmi les notes des 9 juges sélectionnés, on omet la plus haute et la plus basse. On tient compte des notes de 7 juges pour déterminé le score final.

La patinoire est de dimension olympique ou internationale, c’est-à-dire qu’elle doit mesurer 30m de largueur et 60m de longueur. Toute la surface de la glace doit être utilisée au cours de la prestation.

Afin d’approfondir mes recherches, voici pour vous en exclusivité un entretien avec Fabian Bourzat et Nathalie Pechalat.

KF « Comment en êtes-vous venu à faire du patinage ?
NP « J’ai commencé à patiner à l’âge de 7 ans, en même temps que mes deux petites sœurs. Ma mère a toujours aimé les sports artistiques et (notamment) rêvait d’intégrer l’Opéra de Paris lorsqu’elle était jeune (ses parents s’y étaient opposés). J’ai débuté par le patinage artistique, et donc sans partenaire. J’ai commencé la danse sur glace à l’âge de 10 ans, avec un partenaire (Julien Deheinzelin, qui était le fils de ma prof Anne Sophie Druet). Ce qui m’a tout de suite plu ce sont les jolis costumes des patineuses que je regardais à la télévision !!! »
FB « Pour ma part, j’étais un touche-à-tout à 8 ans. J’ai fait de la natation, du judo et du patinage. Je me suis retrouvé dans un club qui ne faisait que de la danse et l’entraîneur m’a tout de suite mis en couple avec Sonia Casagrande. On s’est très bien entendu et j’ai choisi la patinage exclusivement. »

KF « Pourquoi le choix du patinage en couple ? »
NP « Pendant une année entière, j’ai pratiqué en sport-étude à la fois le patinage artistique et la danse sur glace, puis on m’a demandé de choisir : j’ai opté pour la danse sur glace pour deux raisons : c’est franchement plus rigolo de partager le travail et les bons moments avec quelqu’un et puis, en danse, on tombe beaucoup moins régulièrement !!! La danse sur glace m’est apparue comme un sport plus artistique et plus complet que le patinage artistique : moins ancré dans une routine (prise d’élan + saut). »
FB « Le choix ne s’est jamais vraiment proposé à moi mais je ne regrette pas du tout. J’aime danser et évoluer sur la glace avec une partenaire. Cela crée bien des moments intéressants voire cocasses. Mais aussi des moments difficiles à surmonter à deux. De plus l’énergie d’un couple est tellement plus motivante que d’être seul. Je pense que la plupart de mes choix n’aurait pas été possible sans Nathalie. »

KF « Quel est votre palmarès ? »
FB « Champions d’Europe 2011. Double champions de France (2008 et 2010)Vainqueurs des Grands Prix de France et de Chine et 2nd de la Finale des grands Prix (2010) »

KF « Maintenant, venons-en à votre sport. Caractérisez-le / Présentez votre discipline ? De quoi doit-on la différencier (je crois savoir qu’il y a le patinage en couple et le patinage artistique danse en couple...) ?
NP & FB « En patinage artistique, il existe 4 catégories : les hommes, les dames, le couple artistique et la danse sur glace (toujours en couple).
En danse sur glace, c’est le travail de précision des pas, ainsi que la pureté des pas réalisés par le couple qui priment. S’ajoute à cela, une pirouette, des portés -souvent virevoltants- (qui ne peuvent pas aller au dessus de la tête de l’homme comme chez les couples artistiques) et surtout un sens du rythme et de l’expression artistique. En aucun cas nous réalisons de sauts : spécialité des trois autres disciplines. Notre pratique se rapproche plus de la danse au sol que ce soit danse de salon, danse d’époque, classique, moderne et même contemporaine.
Nous avons 2 épreuves : la Short Dance : nouvelle épreuve depuis cette saison qui rassemble la Danse Imposée (les pas sont imposés ainsi que le rythme) et la Danse Originale (un rythme est donné et l’on peut exécuter nos propres pas en y insérant des éléments imposés type portés, pas en circulaire, etc…). Cette année, le thème est la Valse, on a du insérer un tour de piste de Golden Waltz (danse imposée) ainsi qu’un porté, un pas en parallèle en ligne droite et des twizzles ( tournure multirotative d’un pieds dans le patinage. On le voit plus généralement en danse sur glace, où il apparaît dans un certains nombres de danses obligatoires et est un élément exigé dans la composante des pas en danse libre et originale. Il est aussi commun dans le patinage synchronisé, composante exigé de pas). Le programme dure 2 minutes 40, on doit créer ce programme avec une chorégraphique originale basée sur le rythme de la valse.
L’autre épreuve est la Danse Libre : 4 minutes environ. Le choix du thème est libre, on a une série d’éléments à insérer. Comme son nom l’indique, ce programme nous laisse plus de liberté d’expression et c’est pour cette raison que c’est notre épreuve favorite. »

KF « Pouvez-vous me dire comment se fait un entraînement ? »
FB & NP « Les entraînements, à une semaine de la compétition, sont très courts et très intenses : on s’échauffe hors glace avec de la danse classique ou un échauffement classique de sportif, puis sur glace on s’échauffe rapidement. Sur le 1er entraînement, on exécute quelques passages de la Short Dance sans musique. Puis, on fait le programme en entier et en musique. On retravaille brièvement les éléments techniques. On prend une pause d’une heure environ. Sur le deuxième entraînement : on fait la même chose avec l’autre programme (le Libre). On ne passe pas plus de 2h sur glace durant cette période de l’année.
En revanche, l’été par exemple, lorsque nous montons les nouvelles chorégraphies, on passe jusqu’à 6h sur glace pour travailler les détails, rechercher des nouveaux éléments techniques et artistiques. On travaille également beaucoup au sol les différents types de danses, les portés, l’expression, mais aussi la musculation. »

KF « Comment se fait la notation lors d’épreuves ? Pouvez-vous nous expliquer car c’est pas toujours évident à comprendre »
FB « Il y a 2 parties :
La partie technique se fait en 2 temps :
- les contrôleurs techniques : 3 personnes notent les niveaux techniques des éléments (maximal 4, minimal 0)
- les juges : ils notent ensuite la qualité de la réalisation des éléments en mettant des bonus et des malus (cela va donc de +3 à -3). Le cumul de ses deux jugements donne une note globale TECHNIQUE. »
NP « Et la partie artistique :
les juges notent l’artistique avec 5 critères : le rythme musicale, la chorégraphie, l’interprétation, la performance, la base de patinage. Ces 2 notes rassemblées donneront la note Finale. »

KF « Comment se détermine le choix d’un costume, d’une musique ? »
NP « Cela dépend selon les années et les patineurs. Pour notre part, il nous est arrivé d’avoir un thème en tête, et d’ensuite faire un travail de recherche musicale, puis de costumes. D’autres fois, c’est une musique qui va s’imposer a nous, et on va construire notre programme autour.
Il faut savoir que le travail d’équipe est très important : entre les partenaires (Fabian et moi) mais aussi avec les entraîneurs, la fédération, les chorégraphes et la costumière. Chacun a un rôle qui est bien défini et primordial. Lorsqu’un projet né, il est impératif que chacun remplisse sa part du contrat et que l’on soit tous d’accords quant au projet qui va être mis en place. Plus c’est cohérent dès le départ, plus le travail pourra être précis et accessible par tous, c’est-à-dire des juges mais également du public. »

KF « Quelles sont les qualités d’un bon binôme ( couple ) / Taille, force, grâce...? »
FB & NP « C’est le rapport puissance/charisme qui prime. Bien sur le binôme doit être beau, élégant, léger, imposant, expressif, technique, etc… mais il doit surtout être équilibré : les deux partenaires doivent mettre en avant leurs propres personnalités mais surtout se construire et se servir de LA personnalité formée par le couple. »

KF « Comment est vu votre discipline dans le milieu ? »
FB « Dans le milieu, c’est la discipline qui est le plus artistique et qui demande le plus de renouvellement, de création. Elle est moins impressionnante que les prouesses physiques des "sauteurs" mais elle est souvent appréciée par l’émotion qu’elle dégage. Selon les pays, les disciplines phares du patinage artistique diffèrent : au Japon on apprécie surtout les dames et les hommes. En Russie, c’est la danse sur glace qui prime. En France, c’est depuis longtemps, les hommes et la danse sur glace. »

KF « Le choix du club joue t-il ? »
FB « Le choix du club ne joue absolument pas. En revanche, à l’international, le pays d’appartenance joue. C’est lié a ce que je disais juste au dessus : selon la culture du pays : en France par exemple on a (et a eu) beaucoup de champions chez les hommes et en danse sur glace, et ca se perpétue. Le monde du patinage international s’attend à voir de bons danseurs et de bons "hommes"... »

KF « Qui vous entraîne ? Avez-vous un staff ? »
NP « On a une grosse équipe derrière nous, même si elle ne peut pas se déplacer à chaque compétition car la plupart de ses personnes travaillent avec nous ponctuellement : les chorégraphes, la costumière, les préparateurs mental et physique, etc... Ils interviennent régulièrement, mais pas quotidiennement, contrairement à nos entraîneurs, qui eux, sont russes. C’est pour cela que l’on s’entraîne à Moscou depuis trois ans. »
FB « Nous nous déplaçons pour aller chercher ce qu’il nous manque, le petit truc qui nous fera devenir meilleur. Notre équipe est internationale, on a un chorégraphe espagnol aussi et un manager italien. On aime s’entourer des meilleurs, dans n’importe quel domaine : à chacun sa spécialité. Ce sport est à la fois un métier et une grande passion. »

KF « Quels sont vos modèles ? Qui vous inspirent ? »
FB « Les Duchesnay - Ensuite, c’est surtout une qualité chez l’un que l’on va remarquer, puis un détail chez un autre, une personnalité chez un "homme"… bref, pour construire notre idéal, on a recours, très souvent, à plusieurs patineurs… »
NP « À nous ensuite de travailler et posséder toutes les qualités qui nous semblent intéressantes pour proposer au public un couple homogène, complet et créatif. »
KF « Merci pour cette agréable conversation, instructive .»

Ainsi vous avez maintenant tous les éléments pour comprendre au mieux ce sport si particulier et si télégénique je trouve.
Souhaitons leur de réaliser une fois de plus de belles performances car c’est un couple vraiment de haut niveau.


Article rédigé par Kevin Fortin


Photo confiée à Kevin par Fabian Bourzat


Pour contacter Kevin : manager@gregory-capra.com

mardi 3 mai 2011

Le horse-ball : du basket mélangé à des notes rugbystiques, le tout sur un cheval

Horse-ball

Si je vous dis "Saumur", vous me répondez : ses bons vins, son château, son Cadre Noir. Et là je vous réponds "oui", région du cheval par excellence, Saumur accueille chaque printemps les meilleures équipes d’un sport peu connu, que Kevin Fortin vous propose de découvrir. Une bombe, des bottes, une balle à sangle, et en selle !

Le horse-ball est un sport collectif, une sorte de basket à cheval avec quelques notes de rugby. Né dans le sud de la France, il fut réellement mis en forme par M.Depons et ses amis en 1977. Un sport collectif équestre adapté du jeu du pato argentin, qui se joue avec une balle munie de six sangles avec l’objectif d’aller marquer des buts dans le camp adverse.

Histoire du jeu
Le horse-ball est l’adaptation française du jeu du pato argentin. Ce jeu de gauchos assez dangereux fut interdit en Argentine en 1882 puis relancé dans une version moins dangereuse dans les années 1930. Il tire son nom (pato signifie canard) du fait qu’à l’origine les cavaliers se disputaient un canard mort, et le saisissaient par les pattes ou par le cou)
Le pato argentin est introduit en France dès les années 1930 sous l’impulsion du capitaine Clave. Ce dernier modifie les règles du pato et fabrique le horse-ball. Il faut attendre la fin des années 1970 pour voir la fédération française d’équitation relancer ce "jeu équestre" adapté par les frères Depons installés à Castillon La Bataille en Gironde.
Autre source d’inspiration pour le horse-ball : un ancien sport équestre afghan, le bouzkachi. Les cavaliers se disputent une carcasse de chèvre (ce sport est toujours pratiqué pour quelques occasions).

Le premier championnat de France a lieu dès 1979. La première Coupe d’Europe se tient en 1992. En 2002, le horse-ball fait une démonstration à l’occasion des Jeux équestres mondiaux de Jerez. La première Coupe du monde est, bien entendu, organisée par l’Argentine en 2006, où s’affrontent dans le cadre d’un mixte pato - horse-ball, les équipes européennes et américaines.

Les règles du jeu
Pour gagner il faut mettre le plus de buts possibles. Pour mettre un but, il faut faire trois passes avec trois joueurs différents, passer la défense et tirer dans un cerceaux d’un mètre de diamètre.
Pour défendre, il faut respecter le sens du jeu. On peut défendre seulement sur le porteur de la balle et on ne peut faire acte de contact que sur un angle inférieur à 45°, épaule contre épaule.

Pour les plus motivés, voici les règles complètes. Le horse-ball met aux prises deux équipes de six cavaliers, deux remplaçants et quatre joueurs, mais en réalité, une équipe se compose de douze membres, en incluant les chevaux qui jouent un rôle fondamental dans le jeu. Une équipe compte au maximum six joueurs, mais seulement quatre d’entre eux se trouvent en même temps sur le terrain. Les remplacements s’effectuent lors des arrêts de jeu et sont illimités. Les joueurs se disputent une balle munie de six sangles de cuir afin d’aller marquer des buts dans le camp adverse en faisant un minimum de trois passes. La balle mesure 65 cm de circonférence (ballon de foot de taille 4). Selon la catégorie des joueurs, cette taille peut varier.

Le terrain est une étendue plane, le plus souvent en sable, de 60 à 75 mètres de longueur sur 20 à 30 mètres de largeur. À l’extrémité du terrain, se trouvent les buts qui sont constitués d’un arceau métallique d’un mètre de diamètre placé à 3,50 mètres de hauteur. Contrairement au basket-ball où l’arceau est parallèle au sol, celui du horse-ball est perpendiculaire au sol. Des boudins, longs tuyaux en caoutchouc que l’on remplit d’air, sont installés sur les côtés du terrain. Derrière ces boudins sont placés les entraîneurs, les remplaçants et l’équipe technique. Ils délimitent en quelque sorte la ligne de touche. Les chevaux sont équipés de protections aux quatre membres, d’une martingale (courroie qui relie la sangle, sous le ventre du cheval, à la bride ) fixe ou d’un élastique et d’une selle équipée d’une sangle spéciale reliant les étriers : la sangle de ramassage. En effet, cette sangle permet au cavalier de se pencher sur le côté en étant littéralement suspendu par un des étriers et de ramasser la balle au sol, tout en étant à cheval. Ces mouvements de ramassage sont souvent spectaculaires. Les cavaliers sont équipés d’un casque, parfois d’éperons et de genouillères.

Ramassage
Lors de la pratique de cette discipline, les contacts sont très fréquents, et les cavaliers encouragent souvent leurs chevaux à aller énergiquement au contact des autres pour les marquer, afin de permettre au cavalier de subtiliser le ballon adverse, voire de dévier la trajectoire de l’adversaire. Les chevaux sont lancés dans des galops effrénés. Ces manœuvres sont néanmoins très réglementées (pour des raisons de sécurité évidentes), notamment au niveau de l’angle de l’impact, et de l’interdiction formelle de marquer un joueur en situation de ramassage, donc vulnérable, car le cavalier est penché sur le coté de sa monture, dans le vide et fait corps à son cheval. C’est un des aspects les plus impressionnant avec l’explosivité de l’animal.


Le horse-ball est une discipline qui met l’accent sur le jeu collectif. En effet, chaque équipe doit effectuer un minimum de trois passes entre trois joueurs différents (sur une équipe comprenant quatre membres) avant de pouvoir éventuellement marquer un but. C’est également un sport où, étant donné le faible nombre de joueurs, la polyvalence est de mise. Les seules spécialisations qu’on observe réellement sont celles en cas de situation de balle arrêtée: les touches et les pénalités, ainsi qu’au poste de "mouche", qui est un cavalier se plaçant volontairement en position de défense très haute afin de perturber la construction de l’attaque de l’équipe adverse.


Les cavaliers ayant souvent les deux mains occupées par le jeu de balle, le cheval dispose d’une grande liberté d’action, et son dressage (en plus du dressage traditionnel visant à accroître sa mobilité) inclura l’intégration d’automatismes, notamment sur les marquages et les trajectoires. D’ailleurs, les chevaux apprécient souvent cette discipline en raison de la liberté relative qui leur est accordée, ainsi que du contact avec des congénères, qui permet de satisfaire leur instinct grégaire. Les cavaliers et leur monture forment des couples, des centaures tant le cavalier a confiance en l’animal, l’animal est quasiment autonome, et au final, visuellement on voit un tronc sur un cheval, tant la fusion des deux est primordiale.

Le cheval
Un cheval de horse-ball doit présenter les qualités suivantes :
* L’accélération, la vitesse (être capable d’être "explosif"),
* L’agilité,
* Le cheval doit être bien dans sa tête, volontaire, avoir du cœur,
* Le cheval doit être porteur, avoir le dos solide, être bien éclaté... Evitez les "crevettes" !

On trouve ces qualités dans de nombreuses races. Actuellement on trouve de plus en plus de pur-sang en raison de leur prix mais l’anglo-Arabe semble être une des races à la morphologie la plus adaptée. En fait, selon une étude vétérinaire, c’est le quarter-horse (race pure américaine sélectionnée par sa vitesse de base exceptionnelle et sa maniabilité, très utilisé, quasi exclusif pour l’équitation western ; en courses, aux USA, on s’en sert pour récupérer les chevaux échappés en cas de chutes et d’accidents ; avec sa vitesse de base, il peut récupérer n’importe quel cheval de course ; il est extrêmement docile et très gentil) qui se prêterait le mieux à la pratique du horse-ball, mais l’utilisation de ce cheval est en réalité limitée par sa très petite taille. L’idéal serait donc un mélange pur-sang / quarter voire arabe.
La taille du cheval est fonction du cavalier ou de la cavalière mais l’idéal semble entre 160 et 165 cm.

Et voilà, si le cœur vous en dit, tous en selle !


Article rédigé par Kevin Fortin


Pour contacter Kevin : manager@gregory-capra.com