Le temps est compté en ce dimanche. Même si le séjour ne se termine que lundi midi, certains ont prévu de partir dès dimanche soir et, de toutes les façons, le soleil se couche vers 17h30, en ce début décembre, sur la Provence, alors on optimise. Toutes les activités du jour, yoga, boot camp, cuisine végétarienne et randonnée, doivent ce dérouler à Gargas.
Après le déjeuner, c'est donc parti pour une randonnée sportive et culturelle à la découverte du passé ocrier de Gargas, à droite après la boulangerie et à gauche, dans la forêt, environ 500 mètres plus loin...
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Dans la mine |
L'utilisation de l'ocre remonte au Paléolithique dans le pays d'Apt mais c'est en 1785, à Roussillon, village voisin, que débute son exploitation avec Jean-Etienne Astier, premier fabricant d'ocre. Ce n'est qu'en 1848, que l'extraction de l'ocre aurait commencé à Gargas. Les premiers moyens d'extraction utilisés n'étaient autre que des outils agricoles et artisanaux. De même le transport, vers Marseille, se faisait de façon très rudimentaire dans des couffins à dos de mulets.
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Tous au trou ! |
L'arrivée du chemin de fer en 1877 va bouleverser cette activité. L'ocre peut être envoyée à Marseille en grande quantité et de là, dans le monde entier. Le commerce s'accroît. Carrières, sites de lavage, usines fleurissent dans toute la région. Plusieurs sociétés se mettent en place, dont la SOF (Société des ocres de France) en 1901 qui réunit bourguignons et vauclusiens. La production augmente jusqu'aux années 1928-1929 avec 40 000 tonnes produites, dont plus de 90% à l'exportation.
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Les galeries |
La crise économique de 1929 n'épargne pas l'industrie ocrière. Peu à peu, les marchés étrangers se ferment. En 1938, la production d'ocres a diminué de moitié. La seconde guerre mondiale lui sera fatale. Les carrières, les usines ferment...En 1971, la production n'est plus que de 1000 tonnes et la SOF est au bord de la faillite quand elle est rachetée en 1974 par G.Guigou. Aujourd'hui, ventes et exportations sont en croissance régulière avec 1300 tonnes annuelles. Les travailleurs de l'ocre sont toujours à Gargas.
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Les falaises |
L'ocre est principalement et, depuis toujours, un colorant, résistant et inaltérable, entrant dans la fabrication des peintures, badigeons et enduits. De par sa nature argileuse, elle était utilisée autrefois comme épaississant dans l'industrie du linoléum, des caoutchoucs, papiers, cartons...Cosmétiques, pharmacie, beaux-arts, produits alimentaires continuent aussi à employer de l'ocre.
Ces falaises colorées sont constituées d'une roche appelée sables ocreux, elle-même formée par deux constituants principaux : 10 à 20% d'ocre, mélange très fin d'une argile blanche (la kaolinite) et d'hydroxyde et oxyde de fer (goethite et hématite).
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A la recherche des champignons |
Dans le décor extraordinaire de cette randonnée, Martine fait une découverte inattendue : les lactaires délicieux dont elle nous parle dans son témoignage :
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Chasse interdite |
A cause ou grâce à l'exploitation industrielle du site, la chasse est interdite dans le secteur. Est-ce pour cela que nous avons failli perdre nos coachs, Stan et Maxime, dans la forêt ?
A suivre...
Les articles précédents sur le séjour de décembre 2016, en Luberon :
- Premiers témoignages
- Premiers arrivés en Luberon
- Salutation au soleil
- Le témoignage de Martine
- Carte blanche à Stan
- Circuit ludique en Luberon
- Initiation au trail en Luberon
- Le bain glacé de Stan
- Papa Noël en Luberon
- Stretching du soir en Luberon
- Le boot camp de Maxime en Luberon
- Le bain glacé de Maxime, Keryan et Stan
- Le menu végétarien de Stan
- Le menu carné de Maxime